12 décembre 2007

Dualité Somotienne!

Avec le temps, on comprend des nouvelles choses. C’est sûr qu’en arrivant dans un pays, on commence tout d’abord au stade d’observateur et que plus le temps avance, plus on réalise les habitudes, les croyances, et autres subtilités culturelles. Bref, cette fin de semaine j’ai eu droit au sommet d’intégration culturelle et par ça, j’attends bien sûr la dualité culturelle! Je m’explique :

Vendredi, 7 décembre, journée de la Purisime Vierde Marie!

Depuis quelques semaines, la vierge se promenait ici et là dans la ville en s’arrêtant à différents coins de rue avec quelques chaises pour permettre aux habitants de pouvoir aller prier. Ce vendredi, c’était l’apogée de ce « pellerinage », l’après-midi était férié dans tout le pays pour permettre aux croyants(et croyez moi qu’il y en a beaucoup) puissent suivre la vierge dans la ville et prier toute l’après-midi.

Samedi, 8 décembre, apparition de la vierge à Cacauli.

Tout proche d’ici, à environ 30 minutes de marche, il y a un petit village qui s’appelle Cacauli. L’histoire raconte qu’il y a quelques années (décennies?) y est apparu la vierge Marie à un petit garçon, un 8 août. Celle-ci aurait communiqué à cet enfant qu’elle reviendrait maintenant visiter Cacauli tous les 8 de chaque mois. Donc, avec les années, le message c’est transmis, une grosse estrade en béton a été construite et plusieurs personnes venant du Honduras, ou du reste du Nicaragua viennent prier la vierge et attendent l’apparition. Quelques illuminés, sans péché et avec le don de voir la vierge, l’apperçoivent, les autres prient; ils ont encore des péchés à purgés. Le 8 décembre est aussi le jour de la vierge Concepcion, dans la religion catholique. Bref, un samedi, jour de la vierge Concepcion et en plus jour de l’apparition, laissez-moi vous dire que les pélerins c’étaient passé le mot pour venir à Cacauli. Armées de leurs caméras, les 2 valeureuses croyantes, Élise et Véronique, se sont mise en marche à 9h du matin suivant la masse de gens qui empruntait le petit chemin poussièreux. Étonnées de voir tant de monde, les jeunes femmes continuaient leur chemin en rencontrant plusieurs personnes avec de gros bidons d’eau. (Il faut comprendre ici que les Nicaraguayens, malgré la chaleur qui règne dans leur pays, n’ont JAMAIS le réflexe de boire de l’eau, encore moins d’en traîner!) Surprises de voir que les gens sont si prévoyant, elles se disent aussi que ce sera une journée très intense de prière si les gens amènent autant d’eau.

Presque qu’arrivées au site, le Underground Cacauli commence; kiosque après kiosque vendent des chapelets, des images de la vierge, des calendriers de Jésus, des tacos, des liqueurs, etc, etc…. Il y a des gens PARTOUT, c’est presque impossible d’avancer vers le site même car le petit chemin d’environ 2m de large est complètement rempli de gens. Toujours armées de leurs caméras, Véronique et Élise prennent des photos et entre temps, elles ont les yeux grands ouverts époustouflées de voir ce spectacle.

En se frayant un chemin, elles finissent par se rendre à la fameuse estrade qui bien sûr est remplie à débordée et 4X plus de gens sont assis à l’extérieur et écoutent la messe qui est projetée par des hauts-parleurs qui transmettent plus de bruits que de paroles de Dieu! Il y a toujours autant de bidons d’eau et enfin elles comprennent… C’est pour la faire bénir, wow, quelle histoire.
Ne voulant pas partir sans elles-mêmes voir la vierge (car bien sûr elles sont sans péchés!), elles se poussent un chemin à travers la foule et profitant qu’elles sont quand même un peu plus grande que la moyenne des gens, se trouvent un endroit parfait où voir l’apparition. Celle-ci est planifiée à 10h… plus que 5 minutes. Finalement, à 10h pile tout le monde se tait et attend. Attend. Attend. Attend. Rien, toujours rien. Le prêtre explique donc que trop de « nuages » de mauvaise foi traîne sur la foule, les gens ne sont pas prêts à vraiment ouvrir leur cœur à Dieu. Il faut donc continuer à prier. Oups, elles se sentent mal quelques secondes! Finalement, tout le monde se met à chanter et les 2 femmes se disent qu’il serait peut-être bien de les laisser en paix et d’aller explorer le reste du site.

Le reste du site ressemble grandement à tout le reste; les gens entassés qui prient, mangent ou achètent des chapelets. Après 1 heure là-bas et toujours pas de vierge, elles sont tanées d’être dans la poussière, l’odeur de sueur et de vieux lait si caractéritique au Nicaragua et s’en vont. Durant le chemin du retour, elles croisent multitudes de groupe de gens et de pick-up pleins de monde qui s’en vont voir la vierge… La journée n’est vraiment pas finie!

La dualité commence en soirée où la corrida fait place aux prières... et continue le

Dimanche, 8 décembre 2007

COmme à son habitude, dimanche: journée des saouls! C'est vers 7h du matin en m'en allant déjeuner chez Élise que je vois mon premier saoul, déjà... Et bien sûr, comme à leur habitude, les saouls continueront à boire et dormir sur tous les troittoirs de la ville, ou même en plein milieu de la rue si ils ne sont pas capables de se rendre au troittoir!

Ce sur mes chers amis, je vous salue avec un peu de peine car c'est très probablement mon dernier blog. Je pars vendredi soir pour Managua et Ometepe et je ne compte pas aller sur Internet en vacances, à moins d'une histoire extraordinaire à vous conter. Et c'est quand même toujours possible dans ce pays!

DOnc je prends l'avion le 22 au matin, et si vous voulez savoir comment me rejoindre à partir de là, écrivez-moi un courriel!

Je vous embrasse fort et merci de votre fidélité!

Nicaraguayennement vôtre,
Véronique

04 décembre 2007

des profondeurs au sommet!

Ça commence drôlement à sentir la fin. On commence à conter les jours, à se dire, c'est la dernière fois que... On a quitté Ève hier à Managua qui rentrait au pays ce matin ou demain. Bref, mes jours au Nicaragua sont contés (et pas juste par moi!). Malgré tout ce que j'ai pu dire, je serai bien triste de quitter ce pays. Comme je vous l'ai souvent répété, les paysages sont à couper le souffle, les gens gentils comme tout et le rythme de vie est plutôt agréable(outre les petites frustrations qu'il amène).

Donc, cette fin de semaine nous en avons profité pour partir à Leon, ville coloniale du Nicaragua, dans le but de trouver une expédition pour monter un volcan. Nous avions bien sûr en tête le Momotombo, au bord du lac Managua et aussi supposément le plus éprouvant des volcans NIca. Nous comptions donc aller y fêter les 30 ans de Mademoiselle Ève en faisant une petite nuit de camping au sommet. À notre grand malheur, la compagnie avec laquelle nous voulions partir(car elle donne ses profits aux enfants de la rue de Leon) n'avait aucun guide formé cette fin de semaine pour aller au dit volcan. Nous nous sommes donc tourné vers un autre tour offert, celui au volcan Telica. 200m plus petit que le Momotombo, l'expédition au Telica offrait aussi une nuit au sommet, dans l'ancien cratère où une forêt Édenique pousse à travers les amoncellements de roches volcaniques. Nous sommes donc partis, en compagnie de 6 espagnoles, 3 allemands, 1 américains, 2 anglais et 1 danois, vers 8h du matin vers la base du volcan. Armés de nos sacs à dos, de nombreux litres d'eau et d'un bon chapeau nous avons affronté le soleil et l'humidité Nica(plus ou moins 35 à 45 degré). À l'ombre de pamplemoussiers et de manguiers, nous avons faits des pauses et avons dîné avant d'atteindre la bordure de l'ancien cratère où nous allions passer la nuit. Nous somme donc descendus dans le cratère et avons monté le camps avant de gravir la dernière partie du périple, celui du cratère actif, à quelques dizaines mètres de notre camps. C'est l'odeur de souffre qui nous a acceuillis au sommet jumelée à un bruit d'eau qui bout sous pression. La vue était étourdissante et vraiment impressionante car quelques 100 mètres plus bas, bouillait de la lave. Nous avions aussi une vue superbe sur un paysage s'étendant du Pacifique à la frontière du Honduras, aux autres volcans qui nous entouraient et finalement à une vallée magnifique qui s'arrêtait avec une autre chaîne de montagne. Époustouflant.

Nous avons donc fêté Ève au sommet en se couchant vers 20h! Un peu fatiguées quand même. Nous avons par contre pris le temps de retourner, une fois le soleil tombé, au sommet du cratère en activité pour voir la lave, rouge-orange, bouilloner et cracher de petites boules de feu dans l'immensité de son cratère.

J'imagine qu'en lisant ces quelques lignes plusieurs me diront, une chance que je ne te lis qu'après coup mais ne vous en faites pas, comme toujours je suis prudente et ne prends aucun risque qui pourrait sérieusement mettre ma vie en danger. Quand mon heure sera venue, peu importe où je suis et ce que je fais, ce sera l'heure! Donc en attendant, j'en profite!

Sinon, j'ai une autre histoire similaire à celle de la peinture à vous conter un de ces jours... comme c'est compliqué obtenir ce qu'on veut au Nicaragua! et en plus, cette histoire n'est pas encore tout à fait terminée! En effet Ruth, c'Est ce qui fait la beauté des souvenirs et des voyages...

Je vous aime tous et vous dis à très bientôt!

Véro

29 novembre 2007

peinture

Bon matin chers lecteurs, après cette explosion de réponses, je me fais un plaisir de vous faire part d'une nouvelle petite histoire qui s'est terminée(ou presque) hier...

Il y a quelques mois de cela, en arrivant à Somoto, j'avais remarqué les toiles d'un artiste d'ici, Juan Manuel. Je les trouvais très belles, et je me disais même que je pourrais m'en ramener une. La toile comme telle encadrée et tout, coûtait 150$ (1mX1,5m environ). Je trouvais ça un peu cher compte tenu que je ne voulais pas le cadre. Je me suis donc renseignée sur l'artiste et me suis dit que j'irais traiter directement avec lui. Chose faite, je me renseigne à un ami ici où vit ce fameux Juan Manuel... Cet ami, outre de me dire où il vit, me dit que ce gars est un peu dérangé. Bof me dis-je, tout ce que je veux c'est une toile.

Alors je me rends chez lui, autour du 25 août, pour lui commander la toile. En arrivant chez lui, que je soupçonne maintenant être le foyer de fous de SOmoto, je comprends tout de suite que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête... Il radotte beaucoup, me pose toujours les mêmes questions et m'explique toutes sortes de choses sans sens. Bref, je sors de là au moins 30 min plus tard avec le mandat d'aller prendre la toile que je veux en photo, lui imprimer la photo pour qu'il en fasse une reproduction. Je pars donc voir cette toile pour me rendre compte qu'elle n'est plus là... quelqu'un l'a acheté. Mais la jeune demoiselle me dit qu'ils l'ont toujours dans leurs bureaux. Je cours donc à sa cherche pour la photographier. MIssion accomplie, je fais imprimer la photo et retourne un peu à contre-coeur chez mon cher peintre.

Je lui donne la photo et une avance pour qu'il puisse commencer à peindre. Et je pars de là en vitesses... hihi Il me dit, et me répète, que la toile sera prête dans 1 mois. Cool, juste parfait à mon retour du Honduras!

Je pars donc au Honduras la tête tranquille... Par contre, pas 2 semaines après mon départ Ève reçoit des appels de mon cher peintre.

Donc à mon retour je retourne le voir. Il lui manque de l'argent pour acheter des pinceaux plus fins pour compléter les derniers détails. Je lui avance donc le 2e tiers. Et je reprends les jambes à mon cou. Il faut comprendre pour bien rire de l'histoire qu'à chaque fois que je retourne chez le peintre, ça prend au moins 30 min pour régler des niaiseries. Il me parle de ces autres peintures, me montre des dessins, me parle du Che Guevara, me demande si je parle anglais, me montre un diplôme qui le reconnait comme peintre de SOmoto, bref, c'est un tourbillon sans fin et surtout répétitif d'une fois à l'autre. À la fin de cette rencontre, on se met d'accord que dans 2 semaines, tout sera fini. Je retourne donc la semaine dernière, confiante que cette histoire se terminera enfin et que j'aurai ma fameuse toile entre les mains.

En arrivant dans sa chambre, qui lui sert aussi d'atelier, je vois ma toile au mur. Merveilleuse! Mais il m'annonce qu'elle n'est pas tout à fait sèche. Il a dû mettre de la colle et je ne sais pas trop quoi parce que l'huile ne séchait pas assez vite. Il faut donc attendre encore 1 semaine. Prenant mon mal en patience, je retourne chez moi les mains vides.

Je suis donc retourné hier pour la dernière fois. Ma toile était sortie de son câdre comme prévu car je dois la rouler pour la ramener au Canada. Un gros hic par contre... Il a tellement mis de colle et de couches de peinture que la toile se roule à peine et la peinture menace de craquer à tous instants. Bref, on la roule tant bien que mal pour l'apporter à la maison. Je me décrouillerai bien pour trouver un moyen de la ramener en 1 morceau à Montréal.

Il m'a aussi fait signé un contrat... et quel contrat... La peinture étant terminée et payée, ce n'est pas super utile. En plus, mon nom sur le contrat était Veronica, sans nom de famille. Donc un contrat sans grande valeur judiciaire mais qui lui laissera une certaine fierté!

J'ai bien hâte que vous voyiez cette merveilleuse toile si je suis capable de la ramener à MOntréal dans son état original!

Bisous,
Véro

26 novembre 2007

Le fameux carnaval

Entre gossage d'Internet qui ne fonctionne pas et du travail, cette fin de semaine, comme je vous l'avais mentionné, c'était le carnaval. De la nuit de samedi à dimanche, de 19h à 5h, la rue principale était fermée et les groupes tout comme les habitants de Somoto se faisaient aller!

6 stages, 4 groupes musicaux, nous avons eu droit à tout un spectacle! Du reggeaton, de la musique ranchera (typique du campo latino), salsa et merengue étaient tous à l'affiche... Sans oublier la Victoria ou la Toña, bières du Nica.Le principe était un peu le même que les festivals à Montréal. 4 scènes voyaient les groupes s'alterner avec des pauses d'environ 1 heure entre chaque performance et les 2 autres scènes acceuillaient des DJs qui jouaient en permanence. Nous pouvions donc choisir la musique qui nous plaisait et changer d'ambiance à notre guise.

Le style cowboy était de mise, chapeau, bottes, mini-jupe et bien sûr la moustache pour les hommes. J'ai donc appris, entre rires et pilages sur les pieds, à danser cette fameuse musique ranchera si populaire à Somoto. En fait, ça consiste simplement à sauter d'un pied à l'autre (en coordination avec ton partenaire, c'est ici que ça se complique) et surtout à foncer dans les gens qui t'entourent tellement tu te fais aller. La situation était complètement absurde, je me sentais comme dans des autos tamponeuses mais avec ma propre personne. Bref, on a bient rit, on s'est bien amusé!

Plus la soirée avançait, plus on découvrait de nouveaux côtés à ce fameux carnaval. Les flaques de vomi hornaient les trottoirs, les hommes dormaient ici et là à travers tout ça et les femmes portaient sur leurs épaules les derniers hommes encore capable de se tenir sur leurs jambes. Nous (Ève et moi) étions au milieu de tout ça, entourée de notre groupe d'hommes (nos amis pour la plupart) qui ne nous laissait pas nous asseoir plus de 2 minutes. Nous avons donc danser à ne plus être capable de se tenir debout (ou presque) avec des partenaires parfois un peu trop langoureux, parfois très énergique. Bref, une chance que nous n'avons ingurgiter seulement qu'une bière (qui était offerte avec le prix d'entrée) parce que sinon, nous n'aurions jamais été capable de profiter comme ça du carnaval.

Finalement, à 5h ils ont fermé la musique nous forçant de rentrer chez nous. En fin un peu de repos nous disions nous... mais on se trompait car notre groupe d'hommes n'avait pas si son dernier mot. Tout le monde à Somoto nous connais et savent où nous vivons. 2 blanches dans la même maison, ça flash. Donc, ils nous ont tous racompagné chez nous et se sont assis devant la maison pour flâner. Nous nous sommes donc assises avec eux pour jaser un peu et se remémorer quelques éléments cocasses de la soirée. 9 gars pour 2 filles... la situation était plutôt drôle! Finalement, sur une initiative d'Ève, nous avons décidé d'aller traire des vaches.

En bout de ligne, nous nous sommes couchées à 7h, les jambes en compote, les yeux qui ferment et le sourire aux lèvres et la tête pleins d'histoires. Ça termine bien notre séjour à Somoto!

Sur une note un peu moins positive, j'ai les malheur de vous annoncer que ma copine et complice Ève rentrer au Canada la semaine prochaine. Sa mère étant assez malade, Ève doit revenir plus tôt. Elle est bien décue de partir avant la fin du séjour (et moi aussi) mais c'est très important pour elle de rentrer et c'est tout à fait compréhensible. Donc c'est les nouvelles de Somoto.

Pour ma part, il me reste toujours un peu plus de 3 semaines. Je serai à Somoto environ jusqu'au 14 décembre pour finir et finalement présenter mon fameux vidéo. Ensuite, je passerai la dernière semaine entre l'île d'Ometepe et Managua pour mes derniers jours de vacances et la dernière paperasse avant le retour.

Sur ce, je vous embrasse et j'ai franchement hâte d'être à la maison!

16 novembre 2007

oups...

Comme le temps passe vite! Déjà 8 jours depuis mon dernier blog... Entre les coupures d'électricité, les problèmes Internet et les sorties les fins de semaine (sans oublier le travail bien sûr) j'en perd toute notion du temps! Bref, j'ai aussi un peu perdu le goût de finir de décrire nos vacances comme j'ai si peu de messages pour m'encourager à continuer!

En tout cas, depuis la fin de semaine passée jusqu'au 25 nov, Somoto est en fête. Parade hypique, carnaval, corrida, conteurs, musiciens s'alternent pour faire vivre cette petite ville tranquille tout au long de ces 2 semaines. Je crois que toutes ces festivités on aussi réveillé les hommes qui sont encore plus en feu (côté sifflage et tout) que jamais auparavant! Il est maintenant complètement impossible de franchir le pas de notre porte sans se faire siffler! Notre téorie est qu'ils sont tous à la recherche d'une cavalière pour le carnaval qui se tiendra de 7PM à 7AM du 24 au 25 nov! C'est tout pour les updates hebdomadaires... Vous aurez bien sûr les détails après le carnaval!

Sinon, la fin de nos vacances.

JOURS 6-7 furent couronnés d'un retour sur Big Corn pour manger encore de la bonne pizza, me faire faire des tresses, se baigner, monter la "grosse" montage au centre de l'île et finalement prendre l'avion retour à Bluefields. Notre voyage en avion ne fût pas des plus ordinaires... VOici l'histoire:

L'histoire remonte tout d'abord à notre première journée sur Big Corn... Nous marchions tranquillement sur la route de l'île quand un homme d'environ 40 ans pas tout à fait dans son état normal nous croise et nous salue. N'en étant pas à notre première expérience avec ce genre de personne au Nica, cordialement, on lui rend son bonjour! Rien de plus jusqu'au jour où en attendant notre avion dans l'immense aéroport de Big Corn, on voit entrer cet homme au bras d'un infirmier avec quelque chose sur la bouche et une grande partie du torse bandée... On ne comprend pas trop... Il n'a toujours pas l'air dans un état tout à fait normal et quand il enlève ce qu'il a devant la bouche, on voit qu'il a cette dernière en sang et qu'il lui manque plusieurs dents. Pendant cette journée, nous avions rencontré un homme de l'ambassade espagnole qui nous avait gentillement donné un lift. Cet homme entre à son tour dans l'aérogare et achète une bouteille d'eau pour le blessé-fucké! On commence tranquillement à faire des liens quand un homme Nica à notre côté nous demande si nous sommes québécoises... euh, oui! "Ah, mon ancienne copine était québécoise, j'ai reconnu l'accent" Décidément on en rencontre partout des gens qui parlent un peu français. Bref, ce gars nous raconte que l'homme est en effet espagnol. Qu'il est arrivé en vacances il y a à peu près 1 mois. Il était à cette époque tout à fait normal. Il est tombé dans la drogue (qui est apparemment un fléau dans les Corn) et c'est fait battre la nuit dernière. Cet homme n'avait pour valise qu'un petit sac à dos. J'imagine qu'il s'est aussi tout fait voler! Quelle histoire! Et nous qui pensions que ces îles étaient paradisiaques?! LA FIN

Le retour à Bluefields c'est déroulé sans plus d'anicroches et nous partîmes pour Rama-Managua-Granada le lendemain matin. Vous aurez droit à la suite prochainement....

Demain nous partons à Matagalpan pour la fin de semaine... pas de nouvelles de moi jusqu'à lundi!

Bonne fin de semaine,
Véro

08 novembre 2007

JOUR 3-4-5

29 au 31 octobre 2007,

Little Corn Island, Nicaragua!

Donc le 29 au matin, départ en panga vers Litlle Corn Island. Le voyage doit en principe prendre environ 30 minutes. Dans le guide de voyage il est écrit quelque chose comme... Attachez vos tuques car des fois, quand la mer est un peu agitée, la veste de sauvetage est beaucoup plus utile sous les fesses que dans le cou!

Cette journée était une comme ça... Des vagues d'environ 2-3m courronaient cette mer turquoise et nous, petits voyageurs en chaloupe, tentions tant bien que mal de rester à bord du bateau et surtout de ne pas trop arriver sur l'île avec des bleus plein les fesses! haha

Enfin arrivées sur l'île les gens se pressent pour nous aider à décharger le bateau mais surtout pour nous proposer des places ou coucher. Pour la première fois du voyage, nous savons à quelle auberge nous voulons aller alors nous réfutons gentillement leurs offres et on enfilent nos sacs à dos. On demande des directions et on part sur notre chemin... "Facile, toujours tout droit" Alors au premier Y on se pose des questions et on y a va l'instinct... qui peut être trompeur parfois! Finalement, bien perdues dans notre île de 5KM2, en "gentil" garçon nous offre son aide. On sait bien qu'il faudra lui donner quelques cordobas à la fin mais là, on est vraiment perdues! Donc on arrive, WOW, quelle auberge. Le gars en question nous demande 200Cordobas (une vraie fortune pour ici). On se bat avec lui pour lui donner 50, et il nous laisse avec l'amer sentiment de s'être fait avoir!

Bref, l'auberge est en fait des petites cabanes bâties avec des restants de la mer ou de la forêt. C'est en effet magnifique mais pas super isolé... Les proprios sont 3 gars qui fument joints sur joints mais qui sont très sympathiques. Ils nous font la bouffe et tout... Mais après avoir eu peur de crabes géants et de toutes sortes d'araignées bizarres en allant se brosser les dents en soirée, on décide qu'on y passera qu'une seule nuit. Le lendemain on passera dans la forêt ou il règne une odeur de pot, on sait avec quoi les 3 gars arrondissent les fins de mois!

Le jour 2 se résumera a faire de la plage et faire le tour de l'île à travers de petits sentiers des fois dans la jungle, des fois sur la plage. ET sans se perdre cette fois...

Le jour 3, nous partons faire de la plongée avec tuba le matin. Malgré le petit vent, l'eau était quand même claire et nous avons pu y apercevoir pleins de coraux et pleins de petits poissons multicolores... Merveilleux. Après plusieurs bouillons et un mal de coeur, on rentre sur l'île pour faire nos sacs et reprendre le bateau vers Big Corn.

Sur Little Corn, outre les vendeurs de drogue!, nous aurons découvert une île ou il n'y a pas d'électricité outre la génératrice qui ne fonctionne que quelques heures par jour, ou les voitures ne vont pas, ou les gens sont très souriants, ou les hamacs sont de mise et ou la vie se résume à pêcher son souper du soir, écouter du reggea, se baigner et faire des siestes!

Quelle merveille! Demain, retour sur Big Corn!

07 novembre 2007

JOUR 2

28 octobre 2007

Pour votre information, les Corn Islands sont 2 îles appartenant au Nicaragua qui sont situé à quelques centaines de kilomètre de la côte Nicaraguayenne. L'une s'appelle Big Corn Island et l'autre.... Little Corn Island. Les îles sont vraiment petites. Sur Little Corn, on peut facilement faire le tour en une demie-journée et Big Corn on en fait le tour en bus en moins de 20 minutes, et ça, avec les arrêts fréquents.

Digne des Caraïbes, le sable y est blanc et l'eau turquoise. Plusieurs banc de corail longent le littoral des 2 îles. Il y a des palmiers et cocotiers partout et comme mentionné dans mon dernier message 95% de la population est Noir. La légende de l'arrivée des noirs dans les Caraïbes mentionne qu'un bateau apportant des esclaves de l'Afrique vers le Brésil aurait échoué il y a plusieurs centaines d'année et ce seraient les survivants qui auraient peuplé ces côtes et îles. Je n'ai pas vérifié si cette légende était vraie, mais elle me plaît bien!

Donc... le récit d'hier s'arrêtait à notre départ pour ces fameuses îles.

Bluefileds_ 6h30
On tente de prendre un taxi. Sans trop de difficultés, il y en a 1 qui s'arrête et nous amène vers l'aéroport. On arrive donc au très grand terminal de Bluefields où une jeune fille tellement souriante(sarcasme) attendant patiemment derrière son petit comptoir l'arrivée d'éventuels clients. Donc on achète nos billets et nous voilà dans la salle d'attente avec ses murs plaqués bois!

7h30_ Départ vers Big Corn, durée approximative du vol, 20 minutes!

8h_ Nos sommes officiellement sur l'île, sac au dos et aucune idée d'où rester pour la nuit. On se met donc à marcher tranquillement sur la seule route qui fait le tour de l'île dans l'espoir de rencontrer quelque chose en chemin. On se rend donc tranquillement vers le "centre-ville" et en chemin, nous ne faisons que remarquer à quel point c'est sale partout. Des sacs de vidanges éventrés partout, les fossets remplis, pas vraiment l'idée qu'on se faisait d'une île paradisiaque... Donc finalement, après avoir demandé à plusieurs personnes en chemin, on se retrouve à l'hôtel Beach View (et il porte très bien son nom, il donne directement dans la mer!). 10$US pour une chambre double, on prend!

Le reste de la journée se résumera à sieste, baignade, marche sur l'île et repas jusqu'au soir!

21h30_ Après un repas très copieux d'une excellente pizza, l'idée nous prend d'aller danser ce soir. Le Lonely Planet nous disait qu'on ne pouvait partir des îles sans avoir vécu un dimanche soir au Nico's Bar! Allez, c'est parti!
On prend donc un taxi. Tout d'un coup, il s'arrête, en plein milieu de ce qui a l'air nul part à mon avis mais qui finalement est le devant du fameux Nico's! Euh... c'est vraiment là?? Il y a des gens partout dans la rue, bière à la main. J'aimerais à ce moment si du récit vous rappeler que nous sommes blanches et que 95% des gens sur les Corn sont aussi Noirs! Donc, on se prépare à rentrer dans le bar, qui en fait se résume à 1 piste de danse bondée où les gens dansent le reggae comme il se doit, c'est à dire collé, collé! Après un petit mouvement de recul et d'inconfort, Ève et moi décidons de ne pas rentrer tout de suite mais bien d'aller "explorer" et se "familiariser" avec l'entourage. Entre une nervosité palpable et des fous rire innarêtables, on décide de retourner dans l'arêne. On rentre tranquillement par la porte arrière et on s'assoie sur le balcon qui donne directement dans la mer. On regarde les gens danser et encore entre 2 fous rire de nervosité et de surprise on se demande si on aura le courage d'aller danser. Finalement, la musique change et on se fait offrir à danser. Pourquoi pas, on est ici pour ça! Donc après quelques danses, on retourne s'asseoir et finalement on décide d'aller voir dans la rue, les gens qui boivent. C'est là qu'on rencontre Ariel et Silvio...

Ariel avait décidé, bien malgré moi, qu'on finirait la soirée ensemble. Et dans sa tête, pas besoin de conversation, juste des gestes. Après quelques mains sur mes fesses rapidement repoussées et des tentatives de me prendre par la taille, on décide d'aller danser. Là, je garde mes distances tant bien que mal pendant qu'Ève est en grande conversation avec Silvio en plein milieu de la piste de danse. Après quelques danses, j'en ai mare de me battre avec mes distances et je décide de sortir dehors. Ariel me propose donc d'aller faire un tour dans le bar d'en face qui joue de la meilleure musique. Le deuxième bar est encore plus lugubre que le premier. La piste de danse se résume à une pièce délabrée d'environ 40m carré où la peinture rouge décolle des murs et où il y a des miroirs un peu partout. Je n'y fais pas long feu! Je décide d'aller m'asseoir pour au moins parler un peu avec mon "Don Juan"! Les seuls mots qu'il sait prononcer à ma connaissance sont oui et non et veux-tu aller danser! Et rien ne changera au cour de la soirée! Après plusieurs mains repoussées et des tentatives de m'asseoir un peu plus loin, je me tane et je lui explique que j'ai un copain! Et digne d'un Nicaraguayen il me répond que ce n'est pas grave car j'en ai pas ici. Je lui réponds qu'avec 1 j'en ai bien assez... et il me répond... ah! et de poursuivre sa petite mascarade. Alors je me lève et je pars, il me suit! Finalement, j'explique à Silvio de lui dire que je veux danser seule... Il comprend enfin. J'ai 2 chansons tranquilles avant qu'un autre gars commence à me pogner les fesses! Définitivement c'Est ma soirée! Alors je regarde Ève et je dis, je pars, tu viens?

Finalement, en route vers le taxi Ariel me prend la main et m'invite à une dernière danse. Je lui réponds non et entre dans le taxi.

Enfin, le retour à l'hôtel! Mais cette soirée fut couronnée d'une extraordinaire expérience interculturelle et de beaucoup beaucoup de rire avec Ève. Une expérience qui restera bien gravée dans ma mémoire. La seule tache noire... c'est plate de ne pas pouvoir danser seule et tranquille dans un bar ici. Jamais je ne me sens menacée ou forcée mais ce serait cool de pouvoir danser tranquille des fois!

Suite du récit demain.... voyage vers Little Corn!

Cornement vôtre,
Véro