12 décembre 2007

Dualité Somotienne!

Avec le temps, on comprend des nouvelles choses. C’est sûr qu’en arrivant dans un pays, on commence tout d’abord au stade d’observateur et que plus le temps avance, plus on réalise les habitudes, les croyances, et autres subtilités culturelles. Bref, cette fin de semaine j’ai eu droit au sommet d’intégration culturelle et par ça, j’attends bien sûr la dualité culturelle! Je m’explique :

Vendredi, 7 décembre, journée de la Purisime Vierde Marie!

Depuis quelques semaines, la vierge se promenait ici et là dans la ville en s’arrêtant à différents coins de rue avec quelques chaises pour permettre aux habitants de pouvoir aller prier. Ce vendredi, c’était l’apogée de ce « pellerinage », l’après-midi était férié dans tout le pays pour permettre aux croyants(et croyez moi qu’il y en a beaucoup) puissent suivre la vierge dans la ville et prier toute l’après-midi.

Samedi, 8 décembre, apparition de la vierge à Cacauli.

Tout proche d’ici, à environ 30 minutes de marche, il y a un petit village qui s’appelle Cacauli. L’histoire raconte qu’il y a quelques années (décennies?) y est apparu la vierge Marie à un petit garçon, un 8 août. Celle-ci aurait communiqué à cet enfant qu’elle reviendrait maintenant visiter Cacauli tous les 8 de chaque mois. Donc, avec les années, le message c’est transmis, une grosse estrade en béton a été construite et plusieurs personnes venant du Honduras, ou du reste du Nicaragua viennent prier la vierge et attendent l’apparition. Quelques illuminés, sans péché et avec le don de voir la vierge, l’apperçoivent, les autres prient; ils ont encore des péchés à purgés. Le 8 décembre est aussi le jour de la vierge Concepcion, dans la religion catholique. Bref, un samedi, jour de la vierge Concepcion et en plus jour de l’apparition, laissez-moi vous dire que les pélerins c’étaient passé le mot pour venir à Cacauli. Armées de leurs caméras, les 2 valeureuses croyantes, Élise et Véronique, se sont mise en marche à 9h du matin suivant la masse de gens qui empruntait le petit chemin poussièreux. Étonnées de voir tant de monde, les jeunes femmes continuaient leur chemin en rencontrant plusieurs personnes avec de gros bidons d’eau. (Il faut comprendre ici que les Nicaraguayens, malgré la chaleur qui règne dans leur pays, n’ont JAMAIS le réflexe de boire de l’eau, encore moins d’en traîner!) Surprises de voir que les gens sont si prévoyant, elles se disent aussi que ce sera une journée très intense de prière si les gens amènent autant d’eau.

Presque qu’arrivées au site, le Underground Cacauli commence; kiosque après kiosque vendent des chapelets, des images de la vierge, des calendriers de Jésus, des tacos, des liqueurs, etc, etc…. Il y a des gens PARTOUT, c’est presque impossible d’avancer vers le site même car le petit chemin d’environ 2m de large est complètement rempli de gens. Toujours armées de leurs caméras, Véronique et Élise prennent des photos et entre temps, elles ont les yeux grands ouverts époustouflées de voir ce spectacle.

En se frayant un chemin, elles finissent par se rendre à la fameuse estrade qui bien sûr est remplie à débordée et 4X plus de gens sont assis à l’extérieur et écoutent la messe qui est projetée par des hauts-parleurs qui transmettent plus de bruits que de paroles de Dieu! Il y a toujours autant de bidons d’eau et enfin elles comprennent… C’est pour la faire bénir, wow, quelle histoire.
Ne voulant pas partir sans elles-mêmes voir la vierge (car bien sûr elles sont sans péchés!), elles se poussent un chemin à travers la foule et profitant qu’elles sont quand même un peu plus grande que la moyenne des gens, se trouvent un endroit parfait où voir l’apparition. Celle-ci est planifiée à 10h… plus que 5 minutes. Finalement, à 10h pile tout le monde se tait et attend. Attend. Attend. Attend. Rien, toujours rien. Le prêtre explique donc que trop de « nuages » de mauvaise foi traîne sur la foule, les gens ne sont pas prêts à vraiment ouvrir leur cœur à Dieu. Il faut donc continuer à prier. Oups, elles se sentent mal quelques secondes! Finalement, tout le monde se met à chanter et les 2 femmes se disent qu’il serait peut-être bien de les laisser en paix et d’aller explorer le reste du site.

Le reste du site ressemble grandement à tout le reste; les gens entassés qui prient, mangent ou achètent des chapelets. Après 1 heure là-bas et toujours pas de vierge, elles sont tanées d’être dans la poussière, l’odeur de sueur et de vieux lait si caractéritique au Nicaragua et s’en vont. Durant le chemin du retour, elles croisent multitudes de groupe de gens et de pick-up pleins de monde qui s’en vont voir la vierge… La journée n’est vraiment pas finie!

La dualité commence en soirée où la corrida fait place aux prières... et continue le

Dimanche, 8 décembre 2007

COmme à son habitude, dimanche: journée des saouls! C'est vers 7h du matin en m'en allant déjeuner chez Élise que je vois mon premier saoul, déjà... Et bien sûr, comme à leur habitude, les saouls continueront à boire et dormir sur tous les troittoirs de la ville, ou même en plein milieu de la rue si ils ne sont pas capables de se rendre au troittoir!

Ce sur mes chers amis, je vous salue avec un peu de peine car c'est très probablement mon dernier blog. Je pars vendredi soir pour Managua et Ometepe et je ne compte pas aller sur Internet en vacances, à moins d'une histoire extraordinaire à vous conter. Et c'est quand même toujours possible dans ce pays!

DOnc je prends l'avion le 22 au matin, et si vous voulez savoir comment me rejoindre à partir de là, écrivez-moi un courriel!

Je vous embrasse fort et merci de votre fidélité!

Nicaraguayennement vôtre,
Véronique

04 décembre 2007

des profondeurs au sommet!

Ça commence drôlement à sentir la fin. On commence à conter les jours, à se dire, c'est la dernière fois que... On a quitté Ève hier à Managua qui rentrait au pays ce matin ou demain. Bref, mes jours au Nicaragua sont contés (et pas juste par moi!). Malgré tout ce que j'ai pu dire, je serai bien triste de quitter ce pays. Comme je vous l'ai souvent répété, les paysages sont à couper le souffle, les gens gentils comme tout et le rythme de vie est plutôt agréable(outre les petites frustrations qu'il amène).

Donc, cette fin de semaine nous en avons profité pour partir à Leon, ville coloniale du Nicaragua, dans le but de trouver une expédition pour monter un volcan. Nous avions bien sûr en tête le Momotombo, au bord du lac Managua et aussi supposément le plus éprouvant des volcans NIca. Nous comptions donc aller y fêter les 30 ans de Mademoiselle Ève en faisant une petite nuit de camping au sommet. À notre grand malheur, la compagnie avec laquelle nous voulions partir(car elle donne ses profits aux enfants de la rue de Leon) n'avait aucun guide formé cette fin de semaine pour aller au dit volcan. Nous nous sommes donc tourné vers un autre tour offert, celui au volcan Telica. 200m plus petit que le Momotombo, l'expédition au Telica offrait aussi une nuit au sommet, dans l'ancien cratère où une forêt Édenique pousse à travers les amoncellements de roches volcaniques. Nous sommes donc partis, en compagnie de 6 espagnoles, 3 allemands, 1 américains, 2 anglais et 1 danois, vers 8h du matin vers la base du volcan. Armés de nos sacs à dos, de nombreux litres d'eau et d'un bon chapeau nous avons affronté le soleil et l'humidité Nica(plus ou moins 35 à 45 degré). À l'ombre de pamplemoussiers et de manguiers, nous avons faits des pauses et avons dîné avant d'atteindre la bordure de l'ancien cratère où nous allions passer la nuit. Nous somme donc descendus dans le cratère et avons monté le camps avant de gravir la dernière partie du périple, celui du cratère actif, à quelques dizaines mètres de notre camps. C'est l'odeur de souffre qui nous a acceuillis au sommet jumelée à un bruit d'eau qui bout sous pression. La vue était étourdissante et vraiment impressionante car quelques 100 mètres plus bas, bouillait de la lave. Nous avions aussi une vue superbe sur un paysage s'étendant du Pacifique à la frontière du Honduras, aux autres volcans qui nous entouraient et finalement à une vallée magnifique qui s'arrêtait avec une autre chaîne de montagne. Époustouflant.

Nous avons donc fêté Ève au sommet en se couchant vers 20h! Un peu fatiguées quand même. Nous avons par contre pris le temps de retourner, une fois le soleil tombé, au sommet du cratère en activité pour voir la lave, rouge-orange, bouilloner et cracher de petites boules de feu dans l'immensité de son cratère.

J'imagine qu'en lisant ces quelques lignes plusieurs me diront, une chance que je ne te lis qu'après coup mais ne vous en faites pas, comme toujours je suis prudente et ne prends aucun risque qui pourrait sérieusement mettre ma vie en danger. Quand mon heure sera venue, peu importe où je suis et ce que je fais, ce sera l'heure! Donc en attendant, j'en profite!

Sinon, j'ai une autre histoire similaire à celle de la peinture à vous conter un de ces jours... comme c'est compliqué obtenir ce qu'on veut au Nicaragua! et en plus, cette histoire n'est pas encore tout à fait terminée! En effet Ruth, c'Est ce qui fait la beauté des souvenirs et des voyages...

Je vous aime tous et vous dis à très bientôt!

Véro

29 novembre 2007

peinture

Bon matin chers lecteurs, après cette explosion de réponses, je me fais un plaisir de vous faire part d'une nouvelle petite histoire qui s'est terminée(ou presque) hier...

Il y a quelques mois de cela, en arrivant à Somoto, j'avais remarqué les toiles d'un artiste d'ici, Juan Manuel. Je les trouvais très belles, et je me disais même que je pourrais m'en ramener une. La toile comme telle encadrée et tout, coûtait 150$ (1mX1,5m environ). Je trouvais ça un peu cher compte tenu que je ne voulais pas le cadre. Je me suis donc renseignée sur l'artiste et me suis dit que j'irais traiter directement avec lui. Chose faite, je me renseigne à un ami ici où vit ce fameux Juan Manuel... Cet ami, outre de me dire où il vit, me dit que ce gars est un peu dérangé. Bof me dis-je, tout ce que je veux c'est une toile.

Alors je me rends chez lui, autour du 25 août, pour lui commander la toile. En arrivant chez lui, que je soupçonne maintenant être le foyer de fous de SOmoto, je comprends tout de suite que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête... Il radotte beaucoup, me pose toujours les mêmes questions et m'explique toutes sortes de choses sans sens. Bref, je sors de là au moins 30 min plus tard avec le mandat d'aller prendre la toile que je veux en photo, lui imprimer la photo pour qu'il en fasse une reproduction. Je pars donc voir cette toile pour me rendre compte qu'elle n'est plus là... quelqu'un l'a acheté. Mais la jeune demoiselle me dit qu'ils l'ont toujours dans leurs bureaux. Je cours donc à sa cherche pour la photographier. MIssion accomplie, je fais imprimer la photo et retourne un peu à contre-coeur chez mon cher peintre.

Je lui donne la photo et une avance pour qu'il puisse commencer à peindre. Et je pars de là en vitesses... hihi Il me dit, et me répète, que la toile sera prête dans 1 mois. Cool, juste parfait à mon retour du Honduras!

Je pars donc au Honduras la tête tranquille... Par contre, pas 2 semaines après mon départ Ève reçoit des appels de mon cher peintre.

Donc à mon retour je retourne le voir. Il lui manque de l'argent pour acheter des pinceaux plus fins pour compléter les derniers détails. Je lui avance donc le 2e tiers. Et je reprends les jambes à mon cou. Il faut comprendre pour bien rire de l'histoire qu'à chaque fois que je retourne chez le peintre, ça prend au moins 30 min pour régler des niaiseries. Il me parle de ces autres peintures, me montre des dessins, me parle du Che Guevara, me demande si je parle anglais, me montre un diplôme qui le reconnait comme peintre de SOmoto, bref, c'est un tourbillon sans fin et surtout répétitif d'une fois à l'autre. À la fin de cette rencontre, on se met d'accord que dans 2 semaines, tout sera fini. Je retourne donc la semaine dernière, confiante que cette histoire se terminera enfin et que j'aurai ma fameuse toile entre les mains.

En arrivant dans sa chambre, qui lui sert aussi d'atelier, je vois ma toile au mur. Merveilleuse! Mais il m'annonce qu'elle n'est pas tout à fait sèche. Il a dû mettre de la colle et je ne sais pas trop quoi parce que l'huile ne séchait pas assez vite. Il faut donc attendre encore 1 semaine. Prenant mon mal en patience, je retourne chez moi les mains vides.

Je suis donc retourné hier pour la dernière fois. Ma toile était sortie de son câdre comme prévu car je dois la rouler pour la ramener au Canada. Un gros hic par contre... Il a tellement mis de colle et de couches de peinture que la toile se roule à peine et la peinture menace de craquer à tous instants. Bref, on la roule tant bien que mal pour l'apporter à la maison. Je me décrouillerai bien pour trouver un moyen de la ramener en 1 morceau à Montréal.

Il m'a aussi fait signé un contrat... et quel contrat... La peinture étant terminée et payée, ce n'est pas super utile. En plus, mon nom sur le contrat était Veronica, sans nom de famille. Donc un contrat sans grande valeur judiciaire mais qui lui laissera une certaine fierté!

J'ai bien hâte que vous voyiez cette merveilleuse toile si je suis capable de la ramener à MOntréal dans son état original!

Bisous,
Véro

26 novembre 2007

Le fameux carnaval

Entre gossage d'Internet qui ne fonctionne pas et du travail, cette fin de semaine, comme je vous l'avais mentionné, c'était le carnaval. De la nuit de samedi à dimanche, de 19h à 5h, la rue principale était fermée et les groupes tout comme les habitants de Somoto se faisaient aller!

6 stages, 4 groupes musicaux, nous avons eu droit à tout un spectacle! Du reggeaton, de la musique ranchera (typique du campo latino), salsa et merengue étaient tous à l'affiche... Sans oublier la Victoria ou la Toña, bières du Nica.Le principe était un peu le même que les festivals à Montréal. 4 scènes voyaient les groupes s'alterner avec des pauses d'environ 1 heure entre chaque performance et les 2 autres scènes acceuillaient des DJs qui jouaient en permanence. Nous pouvions donc choisir la musique qui nous plaisait et changer d'ambiance à notre guise.

Le style cowboy était de mise, chapeau, bottes, mini-jupe et bien sûr la moustache pour les hommes. J'ai donc appris, entre rires et pilages sur les pieds, à danser cette fameuse musique ranchera si populaire à Somoto. En fait, ça consiste simplement à sauter d'un pied à l'autre (en coordination avec ton partenaire, c'est ici que ça se complique) et surtout à foncer dans les gens qui t'entourent tellement tu te fais aller. La situation était complètement absurde, je me sentais comme dans des autos tamponeuses mais avec ma propre personne. Bref, on a bient rit, on s'est bien amusé!

Plus la soirée avançait, plus on découvrait de nouveaux côtés à ce fameux carnaval. Les flaques de vomi hornaient les trottoirs, les hommes dormaient ici et là à travers tout ça et les femmes portaient sur leurs épaules les derniers hommes encore capable de se tenir sur leurs jambes. Nous (Ève et moi) étions au milieu de tout ça, entourée de notre groupe d'hommes (nos amis pour la plupart) qui ne nous laissait pas nous asseoir plus de 2 minutes. Nous avons donc danser à ne plus être capable de se tenir debout (ou presque) avec des partenaires parfois un peu trop langoureux, parfois très énergique. Bref, une chance que nous n'avons ingurgiter seulement qu'une bière (qui était offerte avec le prix d'entrée) parce que sinon, nous n'aurions jamais été capable de profiter comme ça du carnaval.

Finalement, à 5h ils ont fermé la musique nous forçant de rentrer chez nous. En fin un peu de repos nous disions nous... mais on se trompait car notre groupe d'hommes n'avait pas si son dernier mot. Tout le monde à Somoto nous connais et savent où nous vivons. 2 blanches dans la même maison, ça flash. Donc, ils nous ont tous racompagné chez nous et se sont assis devant la maison pour flâner. Nous nous sommes donc assises avec eux pour jaser un peu et se remémorer quelques éléments cocasses de la soirée. 9 gars pour 2 filles... la situation était plutôt drôle! Finalement, sur une initiative d'Ève, nous avons décidé d'aller traire des vaches.

En bout de ligne, nous nous sommes couchées à 7h, les jambes en compote, les yeux qui ferment et le sourire aux lèvres et la tête pleins d'histoires. Ça termine bien notre séjour à Somoto!

Sur une note un peu moins positive, j'ai les malheur de vous annoncer que ma copine et complice Ève rentrer au Canada la semaine prochaine. Sa mère étant assez malade, Ève doit revenir plus tôt. Elle est bien décue de partir avant la fin du séjour (et moi aussi) mais c'est très important pour elle de rentrer et c'est tout à fait compréhensible. Donc c'est les nouvelles de Somoto.

Pour ma part, il me reste toujours un peu plus de 3 semaines. Je serai à Somoto environ jusqu'au 14 décembre pour finir et finalement présenter mon fameux vidéo. Ensuite, je passerai la dernière semaine entre l'île d'Ometepe et Managua pour mes derniers jours de vacances et la dernière paperasse avant le retour.

Sur ce, je vous embrasse et j'ai franchement hâte d'être à la maison!

16 novembre 2007

oups...

Comme le temps passe vite! Déjà 8 jours depuis mon dernier blog... Entre les coupures d'électricité, les problèmes Internet et les sorties les fins de semaine (sans oublier le travail bien sûr) j'en perd toute notion du temps! Bref, j'ai aussi un peu perdu le goût de finir de décrire nos vacances comme j'ai si peu de messages pour m'encourager à continuer!

En tout cas, depuis la fin de semaine passée jusqu'au 25 nov, Somoto est en fête. Parade hypique, carnaval, corrida, conteurs, musiciens s'alternent pour faire vivre cette petite ville tranquille tout au long de ces 2 semaines. Je crois que toutes ces festivités on aussi réveillé les hommes qui sont encore plus en feu (côté sifflage et tout) que jamais auparavant! Il est maintenant complètement impossible de franchir le pas de notre porte sans se faire siffler! Notre téorie est qu'ils sont tous à la recherche d'une cavalière pour le carnaval qui se tiendra de 7PM à 7AM du 24 au 25 nov! C'est tout pour les updates hebdomadaires... Vous aurez bien sûr les détails après le carnaval!

Sinon, la fin de nos vacances.

JOURS 6-7 furent couronnés d'un retour sur Big Corn pour manger encore de la bonne pizza, me faire faire des tresses, se baigner, monter la "grosse" montage au centre de l'île et finalement prendre l'avion retour à Bluefields. Notre voyage en avion ne fût pas des plus ordinaires... VOici l'histoire:

L'histoire remonte tout d'abord à notre première journée sur Big Corn... Nous marchions tranquillement sur la route de l'île quand un homme d'environ 40 ans pas tout à fait dans son état normal nous croise et nous salue. N'en étant pas à notre première expérience avec ce genre de personne au Nica, cordialement, on lui rend son bonjour! Rien de plus jusqu'au jour où en attendant notre avion dans l'immense aéroport de Big Corn, on voit entrer cet homme au bras d'un infirmier avec quelque chose sur la bouche et une grande partie du torse bandée... On ne comprend pas trop... Il n'a toujours pas l'air dans un état tout à fait normal et quand il enlève ce qu'il a devant la bouche, on voit qu'il a cette dernière en sang et qu'il lui manque plusieurs dents. Pendant cette journée, nous avions rencontré un homme de l'ambassade espagnole qui nous avait gentillement donné un lift. Cet homme entre à son tour dans l'aérogare et achète une bouteille d'eau pour le blessé-fucké! On commence tranquillement à faire des liens quand un homme Nica à notre côté nous demande si nous sommes québécoises... euh, oui! "Ah, mon ancienne copine était québécoise, j'ai reconnu l'accent" Décidément on en rencontre partout des gens qui parlent un peu français. Bref, ce gars nous raconte que l'homme est en effet espagnol. Qu'il est arrivé en vacances il y a à peu près 1 mois. Il était à cette époque tout à fait normal. Il est tombé dans la drogue (qui est apparemment un fléau dans les Corn) et c'est fait battre la nuit dernière. Cet homme n'avait pour valise qu'un petit sac à dos. J'imagine qu'il s'est aussi tout fait voler! Quelle histoire! Et nous qui pensions que ces îles étaient paradisiaques?! LA FIN

Le retour à Bluefields c'est déroulé sans plus d'anicroches et nous partîmes pour Rama-Managua-Granada le lendemain matin. Vous aurez droit à la suite prochainement....

Demain nous partons à Matagalpan pour la fin de semaine... pas de nouvelles de moi jusqu'à lundi!

Bonne fin de semaine,
Véro

08 novembre 2007

JOUR 3-4-5

29 au 31 octobre 2007,

Little Corn Island, Nicaragua!

Donc le 29 au matin, départ en panga vers Litlle Corn Island. Le voyage doit en principe prendre environ 30 minutes. Dans le guide de voyage il est écrit quelque chose comme... Attachez vos tuques car des fois, quand la mer est un peu agitée, la veste de sauvetage est beaucoup plus utile sous les fesses que dans le cou!

Cette journée était une comme ça... Des vagues d'environ 2-3m courronaient cette mer turquoise et nous, petits voyageurs en chaloupe, tentions tant bien que mal de rester à bord du bateau et surtout de ne pas trop arriver sur l'île avec des bleus plein les fesses! haha

Enfin arrivées sur l'île les gens se pressent pour nous aider à décharger le bateau mais surtout pour nous proposer des places ou coucher. Pour la première fois du voyage, nous savons à quelle auberge nous voulons aller alors nous réfutons gentillement leurs offres et on enfilent nos sacs à dos. On demande des directions et on part sur notre chemin... "Facile, toujours tout droit" Alors au premier Y on se pose des questions et on y a va l'instinct... qui peut être trompeur parfois! Finalement, bien perdues dans notre île de 5KM2, en "gentil" garçon nous offre son aide. On sait bien qu'il faudra lui donner quelques cordobas à la fin mais là, on est vraiment perdues! Donc on arrive, WOW, quelle auberge. Le gars en question nous demande 200Cordobas (une vraie fortune pour ici). On se bat avec lui pour lui donner 50, et il nous laisse avec l'amer sentiment de s'être fait avoir!

Bref, l'auberge est en fait des petites cabanes bâties avec des restants de la mer ou de la forêt. C'est en effet magnifique mais pas super isolé... Les proprios sont 3 gars qui fument joints sur joints mais qui sont très sympathiques. Ils nous font la bouffe et tout... Mais après avoir eu peur de crabes géants et de toutes sortes d'araignées bizarres en allant se brosser les dents en soirée, on décide qu'on y passera qu'une seule nuit. Le lendemain on passera dans la forêt ou il règne une odeur de pot, on sait avec quoi les 3 gars arrondissent les fins de mois!

Le jour 2 se résumera a faire de la plage et faire le tour de l'île à travers de petits sentiers des fois dans la jungle, des fois sur la plage. ET sans se perdre cette fois...

Le jour 3, nous partons faire de la plongée avec tuba le matin. Malgré le petit vent, l'eau était quand même claire et nous avons pu y apercevoir pleins de coraux et pleins de petits poissons multicolores... Merveilleux. Après plusieurs bouillons et un mal de coeur, on rentre sur l'île pour faire nos sacs et reprendre le bateau vers Big Corn.

Sur Little Corn, outre les vendeurs de drogue!, nous aurons découvert une île ou il n'y a pas d'électricité outre la génératrice qui ne fonctionne que quelques heures par jour, ou les voitures ne vont pas, ou les gens sont très souriants, ou les hamacs sont de mise et ou la vie se résume à pêcher son souper du soir, écouter du reggea, se baigner et faire des siestes!

Quelle merveille! Demain, retour sur Big Corn!

07 novembre 2007

JOUR 2

28 octobre 2007

Pour votre information, les Corn Islands sont 2 îles appartenant au Nicaragua qui sont situé à quelques centaines de kilomètre de la côte Nicaraguayenne. L'une s'appelle Big Corn Island et l'autre.... Little Corn Island. Les îles sont vraiment petites. Sur Little Corn, on peut facilement faire le tour en une demie-journée et Big Corn on en fait le tour en bus en moins de 20 minutes, et ça, avec les arrêts fréquents.

Digne des Caraïbes, le sable y est blanc et l'eau turquoise. Plusieurs banc de corail longent le littoral des 2 îles. Il y a des palmiers et cocotiers partout et comme mentionné dans mon dernier message 95% de la population est Noir. La légende de l'arrivée des noirs dans les Caraïbes mentionne qu'un bateau apportant des esclaves de l'Afrique vers le Brésil aurait échoué il y a plusieurs centaines d'année et ce seraient les survivants qui auraient peuplé ces côtes et îles. Je n'ai pas vérifié si cette légende était vraie, mais elle me plaît bien!

Donc... le récit d'hier s'arrêtait à notre départ pour ces fameuses îles.

Bluefileds_ 6h30
On tente de prendre un taxi. Sans trop de difficultés, il y en a 1 qui s'arrête et nous amène vers l'aéroport. On arrive donc au très grand terminal de Bluefields où une jeune fille tellement souriante(sarcasme) attendant patiemment derrière son petit comptoir l'arrivée d'éventuels clients. Donc on achète nos billets et nous voilà dans la salle d'attente avec ses murs plaqués bois!

7h30_ Départ vers Big Corn, durée approximative du vol, 20 minutes!

8h_ Nos sommes officiellement sur l'île, sac au dos et aucune idée d'où rester pour la nuit. On se met donc à marcher tranquillement sur la seule route qui fait le tour de l'île dans l'espoir de rencontrer quelque chose en chemin. On se rend donc tranquillement vers le "centre-ville" et en chemin, nous ne faisons que remarquer à quel point c'est sale partout. Des sacs de vidanges éventrés partout, les fossets remplis, pas vraiment l'idée qu'on se faisait d'une île paradisiaque... Donc finalement, après avoir demandé à plusieurs personnes en chemin, on se retrouve à l'hôtel Beach View (et il porte très bien son nom, il donne directement dans la mer!). 10$US pour une chambre double, on prend!

Le reste de la journée se résumera à sieste, baignade, marche sur l'île et repas jusqu'au soir!

21h30_ Après un repas très copieux d'une excellente pizza, l'idée nous prend d'aller danser ce soir. Le Lonely Planet nous disait qu'on ne pouvait partir des îles sans avoir vécu un dimanche soir au Nico's Bar! Allez, c'est parti!
On prend donc un taxi. Tout d'un coup, il s'arrête, en plein milieu de ce qui a l'air nul part à mon avis mais qui finalement est le devant du fameux Nico's! Euh... c'est vraiment là?? Il y a des gens partout dans la rue, bière à la main. J'aimerais à ce moment si du récit vous rappeler que nous sommes blanches et que 95% des gens sur les Corn sont aussi Noirs! Donc, on se prépare à rentrer dans le bar, qui en fait se résume à 1 piste de danse bondée où les gens dansent le reggae comme il se doit, c'est à dire collé, collé! Après un petit mouvement de recul et d'inconfort, Ève et moi décidons de ne pas rentrer tout de suite mais bien d'aller "explorer" et se "familiariser" avec l'entourage. Entre une nervosité palpable et des fous rire innarêtables, on décide de retourner dans l'arêne. On rentre tranquillement par la porte arrière et on s'assoie sur le balcon qui donne directement dans la mer. On regarde les gens danser et encore entre 2 fous rire de nervosité et de surprise on se demande si on aura le courage d'aller danser. Finalement, la musique change et on se fait offrir à danser. Pourquoi pas, on est ici pour ça! Donc après quelques danses, on retourne s'asseoir et finalement on décide d'aller voir dans la rue, les gens qui boivent. C'est là qu'on rencontre Ariel et Silvio...

Ariel avait décidé, bien malgré moi, qu'on finirait la soirée ensemble. Et dans sa tête, pas besoin de conversation, juste des gestes. Après quelques mains sur mes fesses rapidement repoussées et des tentatives de me prendre par la taille, on décide d'aller danser. Là, je garde mes distances tant bien que mal pendant qu'Ève est en grande conversation avec Silvio en plein milieu de la piste de danse. Après quelques danses, j'en ai mare de me battre avec mes distances et je décide de sortir dehors. Ariel me propose donc d'aller faire un tour dans le bar d'en face qui joue de la meilleure musique. Le deuxième bar est encore plus lugubre que le premier. La piste de danse se résume à une pièce délabrée d'environ 40m carré où la peinture rouge décolle des murs et où il y a des miroirs un peu partout. Je n'y fais pas long feu! Je décide d'aller m'asseoir pour au moins parler un peu avec mon "Don Juan"! Les seuls mots qu'il sait prononcer à ma connaissance sont oui et non et veux-tu aller danser! Et rien ne changera au cour de la soirée! Après plusieurs mains repoussées et des tentatives de m'asseoir un peu plus loin, je me tane et je lui explique que j'ai un copain! Et digne d'un Nicaraguayen il me répond que ce n'est pas grave car j'en ai pas ici. Je lui réponds qu'avec 1 j'en ai bien assez... et il me répond... ah! et de poursuivre sa petite mascarade. Alors je me lève et je pars, il me suit! Finalement, j'explique à Silvio de lui dire que je veux danser seule... Il comprend enfin. J'ai 2 chansons tranquilles avant qu'un autre gars commence à me pogner les fesses! Définitivement c'Est ma soirée! Alors je regarde Ève et je dis, je pars, tu viens?

Finalement, en route vers le taxi Ariel me prend la main et m'invite à une dernière danse. Je lui réponds non et entre dans le taxi.

Enfin, le retour à l'hôtel! Mais cette soirée fut couronnée d'une extraordinaire expérience interculturelle et de beaucoup beaucoup de rire avec Ève. Une expérience qui restera bien gravée dans ma mémoire. La seule tache noire... c'est plate de ne pas pouvoir danser seule et tranquille dans un bar ici. Jamais je ne me sens menacée ou forcée mais ce serait cool de pouvoir danser tranquille des fois!

Suite du récit demain.... voyage vers Little Corn!

Cornement vôtre,
Véro

JOUR 1

On revient dans le tems d'un peu plus d'une semaine....

JOUR 1, 27 octobre 2007!

5h00_ Départ de Somoto dans un bus express pour Managua, direction San Benito. Jusque là sans problème, le trajet se fait bien, au rythme endiablé du reggaeton qui joue dans le tapis dans l'autobus. 2h30 plus tard, on débarque à San Benito qui est en fait, qu'un Y dans la route... Une vers Managua (NON!!!) une vers El Rama (OUI!!!!). Alors sur le bord de la Pan-Am, quelque part au Nicaragua, on demande à la gentille jeune fille de la caféteria du coin où et comment prendre le bus vers Rama. Elle nous répond avec le plus grand des sourires (on voit le sarcasme ici!) qu'il devrait passer d'une seconde à l'autre. Comme de fait, j'ai juste le temps de me retourner que je vois ce fameux bus (pleins de petits guidis, de couleurs, et surtout bondé de gens) arrivé de l'autre côté de l'autoroute! Ève et moi se mettons donc à faire de gros signes pour qu'il nous attende le temps qu'on trouve un trou dans le traffic de l'autoroute qui roule à 80Km/h! Fiou, ils nous a vu... on traverse à la course et on monte dans l'autobus où il y a à peine assez de place pour nous 2 avec nos sacs à dos!

7h30_ Direction Juigalpa pour prendre une connexion vers El Rama par la suite! Donc la ride entre San Benito et Juigalpa fût remplies d'aventures... Tout d'abord un documentaire sur Al Quaïda et le terrorisme, ensuite, les vidéos et chansons Ranchera (un genre de country Mexicain!) et surtout, une grande conversation avec la propriétaire de l'autobus. Elle nous invita donc à venir passer l'après-midi et la nuit chez elle pour faire du cheval et manger un genre de petit animal dont j'ai oublié le nom mais il sonnait aussi louche que sa description! Après plusieurs minutes d'hésitation, on décide de dire non car on a espoir de pouvoir se rendre cette même journée jusqu'à Bluefields et donc gagner 1 journée sur les Corn Islands, destination finale!

11h_ Juigalpa... Une ville similaire à toutes les autres au Nicaragua (ou presque) sans architecture, avec pleins de vidanges partout et beaucoup de monde dans les rues. On cherche une toilette où nous pourrons au moins aller faire pipi sans que l'envie de vomir nous vienne trop vite! Ah... quel soulagement! En attendant le départ, l'aide d'autobus (car ici, comme dans la majorité des pays moins développés où la main-d'oeuvre est abondante, il y a, outre le chauffeur, un "aide" qui fait payer les clients dans l'autobus) Bref, cet aide nous met un petit film (je ne me rappelle plus le titre!) pour soulager notre attente... Une super comédie américaine... Finalement:

12h_ Départ pour Rama! Heure prévue d'arrivée 14h30, juste à temps pour prendre le dernier bateau vers Bluefields(car la route ne se rend pas jusque là, il faut descendre une rivière en bateau pour atteindre la côte!). Le voyage Juigalpa-Rama fût aussi couronné d'une autre comédie et de paysages magnifiques dans un autobus bondé!

14h30_ Arrivée à Rama, vite pour prendre la dernière "panga"...

15h_ On se fait dire que la panga ne part pas parce qu'il n'y a pas assez de monde... Bouhou!

15h15_ Finalement elle part, vite nos bagages et houp dans la panga, direction Bluefields. Heure approximative d'arrivée ? 17h!

En chemin, nous aurons la chance de rencontrer Arnoldo, un homme d'environ 40 ans qui outre les autres propositions, me proposera de faire un enfant! Pour que celui-ci soit chocolat au lait! EUh... je vais passer mon tour OK?

17h Arrivée à Bluefields... Quel dépaysement... C'est noir de monde noir... oui oui, comme c'est les Caraïbes, tout le monde est noir! Il y a des palmiers partout (chose que nous ne voyions pas dans le reste du Nica), on a changé le reggaeton pour du reggae, on parle le créole-anglais. Par contre, une chose n'a pas changé, la ville est aussi, sinon plus, sale qu'ailleurs!

Un bon petit souper poisson, une petite nuit de sommeil dans un hotel douteux et beaucoup trop cher pour ce que c'est... demain matin, départ pour les Corn Islands....

Le récit s'arrête ici pour ce soir... vous aurez peut-être la suite demain. Si vous êtes sages mais surtout si l'Internet me le permet!

Bluefieldsement vôtre,
Véro

02 novembre 2007

de retour à la civilisation!

En effet, nous sommes de retour dans la civilisation après notre périple sur les îles de Mais!

nous sommes présentement à Granada jusqu'à lundi AM! Ensuite, retour à Somoto!

Vous êtes les bienvenus de me réécrire!Sinon, vous devriez avoir le résumé de mes péripéties à partir de demain!

Bisous et bonne nuit,

Véro

25 octobre 2007

univers sonore

Alors aujourd'hui j'ai envie de vous faire partager mon univers sonore car s'il y a bien quelque chose qui fait complètement parti du décor de notre vie, ce sont les sons...

Souvent on ne se rend plus compte des sons qui nous entourent. Et laissez-moi vous dire que je sais de ce quoi je parle, je vis quand même sur la rue Ste-Catherine!

Mais ici, tout est différent... et tellement plus bruillant. J'imagine que ceux qui ont voyagé hors des tout-inclu dans des pays en voie de développement me comprennent!Mais reste que je trouve important de vous partager les sons quotidiens, ceux auxquels on s'habitue comme les autres qui nous font encore sauter!

Dans la catégorie de ceux auxquels on s'habitue... Il y a tout d'abord le chants de coq qui tout au long de la premièrement semaine à Somoto nous ont fait sacrer à tous les matins à partir de 4h mais que maintenant, nous entendons à peine en plein milieu de la journée. Les jappements de chiens aussi sont devenus de la musique à nos oreilles. Malgré que dernièrement les chiennes sont en chaleur donc on a le droit à un vrai concert! Bon, pas vraiment besoin de parler du bruit des voitures car il n'est pas vraiment différent de celui de chez nous. Et finalement, la musique du voisin qui nous fait maintenant dancer en faisant le souper!

Maintenant, la catégorie des interminables... Nous retrouvons en pôle position les maudites voitures avec des méga hauts-parleurs sur le toit qui annonce la mort de quelqu'un, les rabais au magasin du coin ou des lois sur la démocratie! Le tout commence vers 6h du matin (oui, oui, 6h du matin!) et se termine vers 21h! À chaque 30 min, nous avons droit à du méga-reggeaton avec des cris par dessus... Quel bonheur! Ensuite, nous retrouvons les bruits de pétards qui nous font sursauter à tous les coups! Les soirs de corrida, c'est vraiment sans fin!

Finalement, il ne faut pas oublier les bruits qu'on entend en se promenant ici et là. C'est à dire, ceux des nombreux oiseaux tropicaux et des perroquets qui nous chante la pomme quand on passe près d'eux. Ou encore, les sifflements des gars. Sans oublier le ronflement des saouls qui dorment un peu partout sur les trottoirs!

Je pense que tous ces sons définissent bien l'environnement dans lequel on se trouve ici. Et vous, êtes-vous toujours attentifs aux sons qui vous entourent?

Oreillement vôtre!

P.S. Je pars en vacances sur la côte Atlantique(enfin!!!) samedi matin et je n'aurai pas accès à mes courriels. Donc ne vous en faites pas si vous n'avez pas de nouvelles, c'est tout à fait normal... Vous aurez droit à un full récit au retour!

22 octobre 2007

Le ddébut de la fin

Eh oui! Comme l’a si bien dit ma tante Madeleine il y a quelques semaines, ça commence à sentir le retour. Woh minute me direz-vous, il te reste encore 2 mois! En effet, mais ne vous en faites pas chers lecteurs, ça ne sent pas le retour de manière négative, au contraire, ça sent le retour car je me rends compte qu’il y a beaucoup de choses à faire pour le peu de temps qu’il reste.

À commencer par les achats… Ah les achats! depuis quelques temps j’ai remarqué que l’argent se dépense beaucoup plus qu’il y a quelques mois. En venant ici, mon but n’était pas de faire de l’argent (qui devient coopérant pour faire de l’argent?) mais bien de ne rien dépenser. Donc, avec mes économies, j’en profite pour me ramener pleins de souvenirs (une toile, des trucs en cuir, des tissus faits à la main, etc…). J’ai peut-être un peu moins hâte au moment de faire mes bagages et de voir comment tout ça va rentrer, mais ça c’est pas un problème pour l’instant!! Après le dicton : « On ne regarde pas les dépenses et on en profite. » j’ai maintenant le dicton : « On verra ça plus tard », en parlant des bagages bien sûr! Donc en effet, on verra ça plus tard parce que j’aime beaucoup profiter de l’artisanat d’ici. Hihi…

Ensuite il y a bien sûr les 2000000 lieux qu’on veut visiter… Il y a sans contredit Bluefields et ses Corn Islands qui nous attendent à bras ouverts (et sans pluie!) la semaine prochaine mais il ne faut surtout pas oublier 2 autres lieux tout aussi importants. C’est à dire…

1. Leon et le Momotombo
2. L’île d’Ometepe

Le Momotombo se trouve à être le plus haut volcan du Nicaragua. Il se trouve sur la frontière Nord Ouest du Lac Managua. De son sommet (s’il n’y a pas de nuages) on peut voir la capitale, l’océan Pacifique, le lac Nicaragua et l’île d’Ometepe avec ses 2 volcans, Concepcion et Madeira, son petit frère le volcan Momotombito et on peut même voir jusqu’ici, ou presque! C’est une aventure de 2 jours que je ferai accompagnée d’Ève et d’un guide pour une épopée pleine de surprises et de défis, j’en suis certaine!

Ensuite, restera l’île d’Ometepe qui, semble-t-il, est un incontournable au Nicaragua. Comme mentionné plus haut, cette île se trouve dans le lac Nicaragua, au sud-est de Managua. Dans ce lac, on retrouve une sorte de requin qu’on ne retrouve nul part ailleurs au monde, les requins d’eau douce. Il paraît que ces requins ce seraient adaptés au fur et à mesure que le lac se serait déssalé… ce qui en fait une espèce très rare et particulière! Donc si le temps le permet, nous ferons éventuellement un petit crochet pour visiter Ometepe!

Donc comme vous le voyez c’est maintenant à 2 mois du retour que je me rends compte comment le temps passe vite! C’est toujours comme ça n’est-ce pas? C’est quand on se retrouve devant une limite qu’on réalise à quel point on veut faire des trucs… et vous? Qu’allez-vous arrêter de remettre à plus tard? Choisissez-vous aujourd’hui une chose que vous avez toujours remis à plus tard et prenez les actions pour la réaliser avant que le temps de vous échappe! Allez, allez…

Actionnement vôtre, Véro

15 octobre 2007

photos

Pas de nouvelles ici. Le travail va bon train, les préparatifs pour la tentive #2 de partir sur la côte aussi!

Je voulais seulement vous dire d'aller sur Flickr j'ai rajouté une quinzaine de photos aujourd'hui!

Bisous

13 octobre 2007

Pas de vacances... pour l'instant

Bon matin chers lecteurs! Le blog d'aujourd'hui est écrit en direct de Somoto beach! Eh oui, les vacances à Bluefields sur la côte Atlantique ont été reportées! Pourquoi? Le Nicaragua se trouve présentement en état d'alerte météorologique pour cause de beaucoup trop de pluie. Depuis 1 semaine il pleut non-stop et d'après la météo ils annoncent encore ça pour les prochains 7 à 10 jours, et ce pour tout le pays! Certaines routes se sont effondrées, des villages entiers déportés, bref, pas nécessairement le genre de temps dans lequel nous voulions voyager. Surtout qu'ils annoncent de la pluie pour nos 7 jours de vacances sur la côte!

Donc en principe, nous reprenons les vacances dans la semaine du 27 oct au 4 nov. En espérant que la température soit revenue à la normale et que nous ayions 1 semaine de soleil dans les caraïbes!

Sinon, ça fait vraiment du bien d'être de retour "à la maison". Metton qu'on a quand même fait beaucoup de transport dans les derniers jours. Le retour de Copan se fit en 2 jours... 1er Copan-Tegucigalpa dans un méga bus de luxe. Une petite soirée à Tegucigalpa chez notre ami Pablo qui fut couronnée pour ma part d'une belle indigestion alimentaire... la nuit entière sur la bol à remanger mon souper! Désolée pour les coeurs sensibles! Et le lendemain matin, dans un état douteux, nous avons repris l'autobus pour Somoto à 9h... C'est entre autre une autre raison pour laquelle nous avons décidé de reporter le voyage. Je pense qu'être un peu stable pour quelques jours ne me fera pas de tort!

Mon mal des transports est plus fort que jamais. Depuis 2 semaines je suis droguée aux gravols! Mon corps me parle et mon cerveau me transmet les résultats... " Ça te tente pas de te tranquiliser pour quelques temps?" Alors je lui demande gentillement de résister jusqu'en décembre et promis après il aura une vraie pause! En effet Madeleine, ça commence à sentir le retour! ;)

Donc voilà pour les nouvelles. Je suis drôlement contente d'être de retour à Somoto même s'il pleut non-stop depuis mon retour. Mon estomac me dit merci et mon linge sale aussi!

À vous maintenant de m'envoyer un peu de soleil pour la fin octobre question que nous ayions de vraies vacances!

En direct de Somoto beach, de gros bisous pour tous!

10 octobre 2007

Copan

Alors les vacances ont commencees! En passant desolee pour le pas d"accent ou de apostrophe, vive les claviers a l"etranger!

Nous sommes parties {Louise, Elise et moi} de La Esperanza pour de bon mardi matin. Direction... Copan! Un des sites de ruines Maya les plus gros et surtout, le plus au sud. Il se trouve presque sur la frontiere nord du Honduras, c"est a dire, presque au Guatemala, ou plutot, tres loin de Somoto!

Nous sommes parties aux petites heures du matin par le chemin de petites routes parce qu"on voulait voir du vrai paysage et pas juste des bord d"autoroute! Donc la seule maniere de se rendre au village suivant? Le pouce. Mais ne vous en faites pas, c"est du pouce organise. Pleins de gens attendent au coin d"une certaine rue, et tous embarquent a l"arriere du pick-up, histoire de faire flancher sa suspension! Et ensuite, 2h30 plus tard {oui, les chemins sont vraiment completement detruits ici!} on paie 50Lempiras {environ 3$} Une grande aventure en soit avec des paysages epoustouflants et les jambes en compote!

Ensuite, arrivees dans la petite ville de Gracias qui est d"ailleurs magnifique! on doit prendre un bus vers La Entrada pour ensuite prendre un bus vers Copan Ruinas, destination finale! ON arrive au terminus vers 9h30 et la, un homme crie les noms des villes. SANTA ROSA, SAN PEDRO, LA ENTRADA! {Ici il n"y a pas vraiment de pancartes, un crieur fait tres bien l"affaire!} AH, La Entrada, c"Est nous ca! Si. Si. La Entrada. "Vite vite, le dernier bus vient juste de partir, prenez le petit boguie taxi, il le ratrapera!" Alors voila les 3 Chelas avec leurs gros sacs a dos dans un mini taxi qui court apres un gros bus! Finalement, croyez le ou non, on a rattrape le bus, arrete un peu plus loin! Direction La Entrada. Mais la, il faut encore comprendre que les bus ici, c"est des bus vieux scolaires vraiment trop remplis de gens qui sentent le vieux lait, la sueur, ou le parfum cheap! A travers ces parfums envoutant, on retrouve le bruit des enfants, des poules et autres volailles et des monsieurs qui toussent sans se couvrir la bouche bien sur!! Alors dans ce cirque, nous avons du parcourir un autre 2h30!

Enfin a La Entrada, derniere escale avant Copan Ruinas! 1 h d"attente pour finalement prendre le meme genre d"autobus que le precedent... pour un autre 2h! Est-ce que j"ai vraiment besoin de vous dire que nous avions hate d"arriver!

Mais nous ne sommes pas dutout decue de ce voyage! La ville est magnifique. Completement basee sur le tourisme mais des fois ca fait du bien!

Mon mot d"ordre pour la fin de semaine, ne pas regarder les depenses! Je me paye les restos que je veux, les entrees que je veux, les souvenirs que je veux!

Ce matin on a donc visite les ruines Maya. C"est un site tres impresionnant! Malheureusement, je ne pourrai pas mettre de photos car elles sont en extra qualite et le site ne les acceptent pas mais vous aurez la chance de les voir au retour!

Cette apres midi nous sommes allees voir un sanctuaire d"oiseaux tropicaux, toucans, perroquets. En fait, cet endroit acceuil les oiseaux blesses que les gens amenent ou les oiseaux domestiques que les gens ne veulent plus. C"etait vraiment impressionant. On a meme eu la chance de pouvoir chanter Bonne fete en anglais avec un perroquet et d"en tenir 2 sur les bras!

Finalement... la journee tire a sa fin et c"est maintenant l"heure de l"aperot! Donc je vous quitte pour profiter du Happy Hour! PLus ca change plus c"est pareil non?

Je vous embrasse fort fort et merci pour les messages!

P.S. Oui Sophie, promis tu pourras voir ce merveilleux docu au retour! En primeur privee comme tu ne pourras pas etre la a la soiree de visionnement publique! Je t"embrasse ma belle!

05 octobre 2007

bon bon bon

Alors bonjour à tous pour de vrai aujourd'hui. Je suis désolée d'une si longue absence et de vous avoir privé de tant de plaisirs dans la dernière semaine mais le temps a passé plutôt vite ici donc pas toujours le temps d'aller sur Internet! Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes!

La semaine à Somoto fût couronnée de beaucoup de grandes décisions d'équipe et de beaucoup d'alcool en soirée. C'est pas mal le meilleur résumé que je peux vous faire!

La fin de semaine à la plage fut pas mal non plus. Notre hôtel donnait directement dans le sable où nous profition, un verre de rhum à la main, de couchers de soleil sur le Pacifique magnifiques. La plage s'apelle Las Penitas, un petit coin perdu à environ 45 min de Leon, où le chemin est digne du Nicaragua. Pour toutes ces raison, la plage est casi déserte à part pour ses millions de puces de sable qui prirent plaisir à nous manger tout cru!(même si le Nicaragua compte beaucoup de côte, ils n'ont vraiment pas la culture de l'eau. La majorité ne sait pas nager.)Donc nous avons profiter des vagues intenses (un peu trop même) et du soleil pour prendre quelques bouillons et de bons coup de soleil à votre santé!

Sinon, depuis notre retour au Honduras on termine le tournage du documentaire pour que je puisse commencer le montage bientôt, après ma semaine de vacances sur la côte Atlantique!

Donc c'est pas mal tout pour les nouvelles. J'essaierai de reprendre mon rythme d'écriture mais c'est de plus en plus difficile... donc ne vous en faites pas fidèles lecteurs, je ne vous oublie pas!

Bisous

30 septembre 2007

de retour

bonjour a tous, je suis toujours en vie, je reviens de la plage du Pacifique, j'ai un enorme coup de soleil, je repars pour le Honduras demain! Je vous reviens bientot avec plus de details,

bisous, vero

23 septembre 2007

télégraphe

De retour à Somoto STOP
En réunion d'équipe toute la semaine STOP
Très heureuse d'être de retour à la "maison" STOP
Je réecris bientôt STOP
La santé va mieux STOP
Merci à tous ceux qui m'ont écrit STOP
Bisous STOP

19 septembre 2007

un petit message

Salut à tous,

un petit message aujourd'hui car je n'ai aucune inspiration! Alors un peu de nouvelles...

1. Je suis malade d'une vraie bonne grippe depuis dimanche. Je commence à peine à pouvoir parler sans renifler ou passer plus de 5 minutes sans éternuer... Vive les changements de température et les rues trop poussiéreuses! Mais au moins ce n'est rien de plus grave!

2. Hier on a fabriqué un abri pour les poules... en boue! Une belle expérience que j'ai bien hâte de mettre dans mon CV... Capable de faire des murs en boue! ;)

3. J'ai officiellement fini mon premier vrai livre en espagnol hier! Je suis très contente!

4. Je mange des bines et des oeufs tous les jours... même si j'aime bien n'avoir rien à faire, je commence à comprendre les avantages de se faire sa bouffe soi-même ;)

C'est tout pour aujourd'hui! Bisous à tous.

Grippement vôtre, Véro

16 septembre 2007

Dia de la patria!

Je pense que je n’apprends à personne que cette fin de semaine est la fin de semaine du 14-15-16 septembre. Par contre, peut-être que j’en apprends à quelques-uns que le mois de septembre est le mois de la patrie en MesoAmérica. Les 14 et 15 septembre sont donc des journées fériées dans la majorité des pays d’Amérique Centrale comme étant les journée d’Indépendance de l’Espagne. Donc ici comme au Nicaragua il y a des défilés dans toutes les villes du pays! Depuis que nous sommes arrivées au Nicaragua, on attend des fanfares de tambours et xylophones partout dans la ville et j’ai maintenant compris pourquoi, c’est pour les défilés du 14-15 septembre. Malheureusement je n’ai pas pu voir la conclusion et résultat final de ces nombreuses pratiques mais heureusement, c’est un peu la même chose ici à La Esperanza. Donc jeudi matin ce fût le défilé des Kinders (les tout-petits), hier matin celui des écoles primaires et aujourd’hui celui des écoles secondaires. À 8h (approx bien sûr) le défilé part de quelque part dans la ville et parcourt les rues principales jusqu’à aboutir au parc central. Des fanfares de tambours et xylophones s’alternent avec des groupes de jeunes qui font des trucs militaires (genre des demis tours et des saluts à la foule…), ou avec des groupes de jeunes dames habillées en CheerLeaders avec un petit bâton qu’elles font tourner en se déhanchant. Je fus très impressionnée par le nombre de jeunes que comptait cette parade. La Esperanza est une ville d’environ 18 000-20 000 personnes. Le défilé a duré plus de 2h30 avec des jeunes qui défilent sans arrêt. Je peux savoir que, comme le Nicaragua, le Honduras compte pour environ 50% la population sous les 18 ans mais c’est autre chose de le réaliser en voyant le nombre d’enfants défiler. C’est fou! D’ailleurs on s’est drôlement posé la question avec Nancy hier à voir comment le pays réussira à se développer avec la croissance de sa population. Dans quelques années, si tout reste comme maintenant, j’ai l’impression qu’ils se retrouveront avec un tôt de chômage très élevé et donc avec plus de criminalité. Mais bon, cette analyse est seulement la mienne et il faut dire que je ne m’y connais pas beaucoup en démographie!

J’ai donc passé 2 belles matinées à regarder les défilés!

Hier je parlais avec mon père d’accueil qui passe les fins de semaine ici car sinon il travaille à Tegucigalpa. C’est un homme qui a beaucoup voyagé et comme les gens ici qui ont beaucoup d’argent et qui voyagent, il aime beaucoup tout raconté! Donc je suis restée assise hier pendant 2 heures à l’écouter raconter ses histoires de voyage à travers le monde. Bien sûr la première à laquelle j’ai eu droit fut son voyage à Montréal en 1989! Quelle ville magnifique (en effet!). Et les Canadiens sont quand même différents des Américains. C’est bizarre pour un pays qui est si près des EEUU, la culture n’est pas tout à fait la même! Oui, en effet… et moi de répondre… c’est un peu comme penser que la culture du Honduras et du Nica est la même! Oh non, comment pourrait-on penser ça!!!! Bon, c’est ce que je pensais avant de visiter les 2 pays donc bien sûr, toute idée un peu innocente est excusable quand on ne connait pas! D’un côté comme de l’autre! Donc cette histoire m’a permis de réaliser qu’en effet ces 2 pays voisins que nous mettons sans réserve dans le même panier, (nous, gens éduqués du Nord!) sont en effet très différents. C’est un peu difficile de comparer des cultures surtout que je suis loin d’être une experte en la question d’Amérique Centrale mais voici à première vue les premières observations.

1. Comme je l’ai mentionné dans un autre blog, les gens ici ont beaucoup plus de, ce qu’ils appellent ici, savoir-vivre. Bon, moi je trouve ça un peu rapide et sans fond ce jugement mais en effet, si le savoir-vivre est de saluer les gens dans la rue, de répondre à tes clients dans un commerce, de dire pardon quand tu veux passer au lieu de pousser les gens, en effet les gens au Honduras ont plus de savoir-vivre. Mais les Nicas sont tellement chaleureux et serviables que je ne peux pas nier leur savoir-vivre (dans quelques aspects du moins!)

2. La Esperanza et Somoto sont des villes d’environ la même grosseur/population donc je me permets de les comparer et de les mettre dans le même groupe. Ce ne serait pas la même chose avec Tegucigalpa et Somoto par exemple! Alors, j’ai l’impression qu’ici les gens aspirent beaucoup plus au rêve américain. Beaucoup de grosses maisons, beaucoup de belles paroles/vantardises des gens riches, beaucoup d’essais de styles vestimentaires (lunettes de soleil, maquillage, colliers, chandails de marque, etc.) choses que nous ne retrouvons pas vraiment au Nica. La majorité des gens ici se promènent en pick-up contrairement à Somoto où les se promènent en cheval ou à pied. Je ne sais pas trop comment le décrire mais je pense que le American Dream est beaucoup plus sournois ici qu’au Nica. pour le meilleur et oour le pire...

3. Il fait froid ici! Mais ça on ne peut rien y faire! ;)

4. La culture Lenca (autochtone) est beaucoup plus présente que la culture autochtone du Nicaragua (dont je ne connais même pas le nom…). Mais ça je pense que c’est plus pour la région dans laquelle nous vivons. Beaucoup des agriculteurs sont de culture Lenca, ou du moins ceux avec qui nous travaillons. Au Honduras, les femmes Lenca ont préservé leurs habits traditionnels, en fait, c’est peut-être bien la seule chose car ils ne parlent plus Lenca, et d’après ma famille d’accueil, la majorité de leurs traditions ont disparues dans les dernières décennies.

Par contre, il y a beaucoup de choses qui sont similaires entre le Nica et le Honduras :

1. Les femmes aiment bien potiner… mais ça, c’est international non?

2. Toutes les maisonnées ont une femme de ménage. Dans la majorité des cas c’est une jeune femme de 18-25 avec un ou des enfants. Elle s’est fait laisser par son mari ou est tombée enceinte suite à une « aventure/viol? » et doit maintenant faire vivre sa famille. Les familles riches ont des femmes de ménage de classe moyenne qui elles ont un femme de ménage de classe moyenne-basse qui elles ont une femme de ménage qui vit pratiquement dans la rue! À chacun sa classe!

3. Beaucoup de gens ici travaillent et vont à l’école en même temps. Bon, vous allez me dire que c’est pareil chez nous… en effet! Mais ici, en plus de tout ça, ils ont des enfants! Par exemple… notre femme de ménage ici a 20 ans. Elle est mère monoparentale d’une petite fille de 2 ans, travaille 7 jours semaine dans notre maison et étudie 6 soirs par semaine pour finir son secondaire. Ensuite, elle pense faire des études de commercialisation au moins jusqu’à la maîtrise! Wow! Autre exemple… Martha avec nous travaillons à Somoto a 28 ans. Reste avec son copain et père de sa petite fille de 6 ans dans une maison à eux. Travaille 5 jours semaine avec nous et étudie les samedis (8h à 18h) et parfois les dimanche à Esteli à 1h45 de bus de Somoto! Quand même!

4. À 18h15 il fait noir! Bouhou! Et en plus on arrivera au Canada à la journée la plus courte de l’année!!! Au moins ici c’est stable!

5. Les gens lavent n’importe quoi dans les rivières. Leurs vaches, chevaux, eux-mêmes, voitures, etc sans discrimination… Est-ce que je vous ai dit qu’Ève travaille ici à un projet de conservation des cours d’eau et de l’eau potable??

Bon, assez pour aujourd’hui! Je dois retourner au travail si je veux avoir fini avant le retour! Bonne journée!

12 septembre 2007

La Esperanza

Bonjour à tous!

Alors comme je l'ai fait en arrivant au Nicaragua je vous ferai découvrir mon nouveau pays d'adoption par mes observations quotidiennes et mes petites aventure. Donc quoi de neuf aujourd'hui?

1. Il est très commun ici de voir des hommes avec des fusils à la ceinture. Juste hier en parlant au téléphone avec ma mère, 2 hommes différents sont rentrés avec leur fusil bien chargé. ET pas dans un étui là, vraiment juste à la ceinture comme ca!

2. Les nouvelles et les journaux ici sont vraiment gores! Sans gêne ils montrent les cadavres qu'ils ont découvert au court de la journée. Depuis Félix, ils trouvent encore des cadavres. Pouvez-vous imaginer à quel point c'est DÉGUEULASSE de voir un cadavre à moitié décomposé en gros plan sur la première page du journal en buvant son jus d'orange le matin?

3. Je mange comme une reine dans ma maison. Des crèpes ou du beurre d'arachides le matin! Quel luxe. Pendant 1 mois je me fais faire à manger, ma vaisselle, mon lavage, mon ménage! Je pense que je vais en profiter parce que je ne crois pas que je reverrai ca de si tôt!

4. Contrairement au Nica où les gens sont relativement gênés et les enfants ne parlent pas, ici tout le monde nous saluent dans les rues en campagne et les enfants nous suivent partout en nous criant, Hola Hola Gringa!

5. Il y a une équipe de Vision Mondiale ici qui travaille dans la région. Les enfants qu'on voit semi-mourrant avec des mouches autour de la bouche dans les pubs le dimanche matin sont en fait, ici, des enfants qui vont à l'école, qui mange les légumes de leur jardin et qui sont relativement bien-portant. Par contre, je ne remets pas en doute l'aide apportée par Vision Mondiale et l'utilité du parrainage, nous avons quand même beaucoup plus de ressources qu'eux. Ce fût juste bizarre de voir l'autre côté de la médaille.

6. Les femmes ici sont superbes. Nous travaillons avec des groupes d'autochone Lenca et les costumes traditionnels sont tellement colorés. Ca fait des photos superbes que j'essaierai de mettre sur Flickr bientôt!

7. Est-ce que quelqu'un aurait la gentillesse de m'expliquer la règle de grammaire de comment on conjugue "j'ai envi(e)". À chaque fois que je l'écris je ne sais pas comment et les grammaires ne courent pas les rues ici!

Je pense que c'est tout pour aujourd'hui. J'ai appris à apprécier le charme de La Esperanza qui, avec ses chemins de terre (boue) et ses rues étroites, me rappellent beaucoup plus l'idée que je me faisais d'un village d'Am. Centrale! Il me reste encore tant à découvrir!

Je vous embrasse et je vous souhaite une bonne journée!

10 septembre 2007

Honduras? Canada?

Bonjour à tous en cette fête de ma chère marraine Suzanne (Bonne fête Suzanne)!

Donc vous devez vous demander quel est ce titre bizarre! Est-ce que j'hésite à rester au Honduras ou revenir au Canada?? En fait non, ce titre est en fait parce que depuis que je suis entrée en territoire Hondurien il y a quelques jours je ne peux m'empêcher de remarquer à quel point les paysages entre ici et chez nous sont semblables. Ça semble bizarre à lire mais en effet la majorité des forêts qu'on rencontre ici sont un mélange de conifères et de feuillus ce qui lui donne un air de Canton de l'est ou de Laurentides avec ses vallons sans fin. Bien sûr les quelques bananiers et cocotiers qu'on voit ici et là nous font revenir sur terre mais parfois la similitude est prenante!

Donc, ne vous en faites pas chers lecteurs, je ne me sens pas trop dépaysée!

La ville oú nous sommes, La Esperanza, n'est pas une ville avec beaucoup de charme à première vue mais j'apprendrai sûrement à l'apprécier. Les rues sont quand même étroites et toutes de terre (et de gros trous!). Il n'y a pas vraiment d'arbre et le "parc" de la ville est en fait un terrain de soccer en béton!

Beaucoup de pick-up sillonent les rues en faisant le moins attention possible aux piétons. D'ailleurs hier un petit garçon fut tué ici par un autobus... Et contrairement à Somoto où il y a des trottoirs mais personne ne les utilisent, à La Esperanza, il n'y en a pas mais les gens aimeraient bien en utiliser je crois!

Aujourd'hui nous sommes sorties au champs avec Nancy pour rencontrer 2 des 9 groupes avec lesquels SUCO travaille ici. Avec beaucoup d'efforts nous avons dû nous rendre car il y relativement difficile de trouver des camions qui sortent si loin dans les champs le matin. Finalement on en a trouvé 1 qui nous a amené jusqu'à environ la moitié du chemin et nous avons marché le reste, environ 1 heure sous un gros soleil Latino Américain! On va finir pas si faire.

Par contre, le climat ici est très frais. Nous sommes quand même à 1800m dans les montagnes donc le soir comme le matin nous avons besoin d'une petite laine pour ne pas attraper froid. Il y avait aujourd'hui aussi un bon petit vent pour nous garder au frais sous le soleil tappant. Une belle petite pause après les quelques mois passés à Somoto dans une chaleur presque torride!

La famille dans laquelle je suis est en fait une femme seule qui reçoit ses enfants à fin de semaine. En effet, ces derniers étudient à Tegucigalpa (la capitale à environ 4 heures de bus d'ici) où leur père habite. Je vis dans un palais, littéralement où tous les chambres ont un lit double ou KING avec une télévision! Je capote un peu mais ça passera! Nous avons aussi... de l'eau chaude! Chose d'un grand luxa après les mois passés à Somoto.

Donc je pense que c'est tout en cette première journée dans ma nouvelle ville d'acceuil. J'essayerai de vous mettre des photos d'ici pas long de la ville et des merveilleuses couleurs des champs avec les femmes qui travaillent dans leurs habits traditionnels Lenca (les autochtones d'ici avec lesquels nous travaillons).

Pas de Skype ici donc à ma famille et amis, je vous appelerai probablement d'un téléphone dans le café un jour!

D'ici là je vous embrasse tous beaucoup beaucoup! et vous souhaite une très belle journée d'automne!

Bisous,
Hondurassement vôtre! Véro xx

09 septembre 2007

Tegucigalpa

Bon matin á tous!

Ce matin je vous envoie un peu d'amour de Tegucigalpa... capitale du Honduras! Nous passons en gros 24h ici dans la maison de Pablo (un coopérant SUCO)avant de prendre l'autobus vers notre destination finale au Honduras, La Esperanza dans la région d'Intibuca!

A premiere vue, et c'est avec quoi nous resterons car nous ne reviendrons probablement pas... Tegucigalpa est une ville relativement charmante. Située environ a 1000m dans les montagnes, et donc baties sur les flans des différentes montagnes qui l'entourent, ca lui donne un charme particulier! Par contre, on dit de Tegu que c'est une des villes de l'Am Centrale, avec Guatemala Ciudad, les plus dangereuse. Mais ne vous en faites pas, nous sommes bien et rien ne nous arrivera avant notre départ cet apres-midi. A part qu'hier, il y a un chauffeur de taxi qui a voulu nous charger 3X le prix pour se rendre chez Pablo. Metton qu'il m'a vu exploser de rire dans sa face avant de voir mon dos s'en aller. Je trouve toujours ca un peu comique les gens qui s'essaie vraiment trop!

Bon, le déjeuner est entrain d'etre fait et donc, je vais aller aider donc je vous reviens sur le reste des aventures tout bientot!

Bisous

07 septembre 2007

Manque d;inspiration

Demain... Honduras! 7h le départ! je vous reviendrai là-dessus bientôt pour l;instant, voici celles du NIca

Alors depuis quelques semaines vous avez probablement remarqué que je suis totalement en manque d'inspiration, que mes blogs ne reflètent plus vraiment mes états d'âme, surprises, joies, etc... Je m'en excuse grandement mais j'imagine qu'il y a des périodes comme ça où la routine s'installe, où la vie monotone prend le dessus sur les surprises quotidiennes. Mais aujourd'hui j'essaierai d'aller plus loin, de dépasser les limites car en effet j'ai encore des surprises quotidiennes et des micros chocs sur certains aspects de la vie Nicaraguayenne!

Comme...

1. Les gens qui se promènent à 3 ou 4 sur un vélo
2. Une femme de 14 ans avec un bébé et on se demande si c'est son bébé ou sa petite soeur. Dans la majorité des cas, c'est bien sûr son propre bébé.
3. Des gros chariots de boeufs qui traînent des montagnes de bois, ou des ânes qui en traînent un peu moins.
4. Des gars en moto sans casque, ou plutôt, avec le casque sur la poignée de moto!

Bref, pleins de choses comme ça qui font vraiment parti du quotidien mais qui font bien rire quand même. À tous les jours je reste émerveillée du rythme et de la manière de vivre des gens d'ici. TOUT se fait à force d'homme, les trous dans les rues pour mettre les tuyaux, le déménagement de milliers de sacs de ciment à 50k chaque, le pavé des rue, la plantation des graines, le labourage des champs, aller chercher de l'eau au puit, TOUT, TOUT, TOUT. Donc c'est encore, et ça restera impressionnant pour moi! Comme on a la vie facile chez nous!

Les jeunes dans la rue ici, qui sont en fait des jeunes pas vraiment sans parents ni maison mais des jeunes de familles très pauvre, ont compris beaucoup de principe. Bien sûr, ils ont compris que les blancs ont de l'argent, mais ça tout le monde le sait! Ils ont aussi compris que la valeur de l'argent change de pays en pays et que le dollars américain vaut beaucoup plus que le cordoba Nicaraguayen. Pour un enfant de 5-6 ans, je trouve ça impressionnant. Une autre chose c'est qu'ils savent à quel point ils sont mignons avec la bouche toute sale et les vêtements trop grands et maganés donc même si on ne leur donne pas des sous pour se faire peser, on finit par semi tomber sous le charme et leur donner 1$C (environ 0.05$). En effet ici, il y a quelques personnes dans la ville qui se promène avec des pèse-personnes pour peser les gens. 1$C pour se faire peser, et ces gens sont même prêt à te dire que tu es grosse pour se faire un peu d'argent! Expérience vécue et laissez moi vous dire que je n'ai pas vraiment plus eu envie de me peser. Et non, je ne me suis pas complexée sur mon poids.

Une autre découverte que je vous partagerai ici c'est la valeur de la fidélité au Nicaragua. Bien sûr on rencontre des gens ici, bien sûr certains nous trouvent de leur goût (et parfois nous de même) mais quand on apprend certains trucs (et Martha est la meilleure potineuse en ville!) on déchante un peu. Bien sûr les signes non-verbaux sont interprétés de manières bien différente de l'attention première donc ça porte souvent à confusion pour les 2 côtés. Oui, je sais, ce n'est pas le seul pays comme ça mais à chaque fois je reste bien surprise! On apprend à coup sûr que ce charmant jeune homme à tout d'abord au moins 1 copine et que comme les gars qui nous attirent en général on plus ou moins 25 ans, les marmots viennent avec! Par exemple, un "ami" à nous, qui trouvait Ève bien de son goût nous a très bien caché sa famille. À 26 ans, ce jeune homme à 4 enfants et 1 en chemin avec 3 femmes différentes. Comme dirait Ève: "C'est un chaud lapin" et ce n'est pas le seul. À 29 ans, un jeune qui aurait aimé mieux me connaître (...) a 4 enfants avec lui aussi 3 femmes différentes. Alors comprenez vous pourquoi on déchante vite et que même si je m'étais dit avant de partir qu'il ne se passerait rien à l'étranger, je suis juste vraiment plus convaincue. Combien de fois jusqu'à maintenant on a entendu: "oui mais moi je ne suis pas pareil comme les autres!" Oui c'est ça, j'en suis convaincue! Bref, absolument aucune histoire ici pour ma part! Attention les féromones au retour ;)

Bon, sur ce, je vous laisse car le souper est prêt! Je voulais par contre vous dire que j'essaie depuis 2 semaines de mettre des photos sur Flickr mais à cause de l'ordi et d'internet je ne peux pas... Donc je tenterai de le faire au Honduras dans quelques jours. Soyez patients vous aurez les images qui suivent les aventures!

Gros bisous et si vous avez des questions sur la vie ici, que vous aimeriez que je parle d'un thème en particulier, faites le moi savoir et ça me fera un plaisir d'élaborer sur mon blog! Au plaisir,

04 septembre 2007

Ouragan Félix

Alors à tous ceux qui s'en font pour ma santé et les températures en temps d'ouragans... Tout va bien ici. Ils ont évacués quelques quartiers dans les campagnes Somotiennes au cas où mais sinon, on a juste eu de la pluie toute la journée et aussi probablement demain! Par contre, la trajectoire de Félix s'en va quelque part près que où nous serons au Honduras alors on pense fort à nos amis qui sont là-bas en espérant que ça ne les touche pas si pire. On verra l'étendue des dégats, s'il y en a, dimanche en arrivant dans notre nouvelle ville!

Sinon, comme je le dis toujours, le documentaire avance bien. En réécoutant nos entrevues je me rends compte qu'on a quand même bien fait ça. J'ai vraiment hâte de vous présenter le produit final! Je continue à passer plusieurs heures devant mon ordi à taper des entrevues mais au moins ça me fait pratiquer mon espagnol et ma vitesse de frappe!

Notre départ pour le Honduras annonce la 2e étape de notre voyage (que j'ai séparé en 3 étapes, Le Nica, le Honduras, le montage!)... Le temps passe vite et c'est tant mieux. Autant que les premières semaines ont été un peu lentes et vides autant les semaines qui s'en viennent s'annoncent plus que remplies et je m'en réjouis! Au Honduras on a fait la demande d'être en famille et moi j'aurai 3 petits frères et soeurs, ça va faire une belle expérience en tout cas. Pour 5 semaines ça va.. plus que ça c'est quand même pas mal pour être en famille! Surtout en Amérique Latine où la famille est très très importante et où les jeunes ont généralement moins de libertés que chez nous!

J'ai encore une tonne de choses à dire... mais toujours pas trop de temps et de motivation. Probablement qu'on Honduras j'aurai plus le temps de continuer à vous élaborer mon choc culturel et les choses qui me surprennent en Amérique Centrale/Nicaragua/Honduras!

Sur ce, je vous souhaite encore une bonne journée et oui je suis contente d'avoir quelques commentaires!

Bisous

02 septembre 2007

de retour

Fidèles et infidèles lecteurs bon soir! Après une absence prolongée, qui a semblée tombée dans l'oubli vu le nombre de commentaires, me revoici. Ne vous en faites pas, tout va bien! Il faut seulement dire que j'ai passé une grande partie de ma semaine, et souvent même en soirée devant mon ordi pour faire les verbatims (recopier à l'ordi) des entrevues qu'on a tournées depuis 3 semaines donc c'était avec un grand dégoût que je regardais un ordinateur en soirée!

Pour me défaire de tout ça, nous sommes partie cette fin de semaine dans un parc naturel pas trop loin d'ici qui s'appelle Miraflor pour aller faire de l'observation d'orchidées et faire un tour à cheval. Ce dernier fut bien cool et j'ai enfin appris à contrôler cette grosse bête sans en avoir peur par contre l'observation d'orchidées fut décevante. Ces jolies fleurs (tout dépendant leur sorte) fleurissent de avril à août ou de octobre à janvier. Et dans quel mois sommes nous présentement???? SEPTEMBRE, ce qui veut dire que nous n'avons vu que des fleurs mortes et des bourgeons! YOUPI! Mais bon, au moins les marches en forêt furent satisfaisantes!

Donc c'est maintenant le mois de septembre, l'été se termine tranquillemen chez vous pendant que les mêmes températures perdurent ici. Ça nous donne l'impression ici que le temps n'avance pas, qu'on est arrivé il y a 2 semaines et que nous sommes toujours au mois de juin. Dans 5 jours on part pour le Honduras Louise et moi où nous passerons 5 semaines pour compléter notre documentaire. Si tout va pour le mieux, le montage commencera la première semaine de novembre après de belles vacances sur la côte atlantique!

Donc c'est un peu ça pour l'instant! Je suis quand même triste de me tanner de l'ordi car j'ai encore tellement de choses à vous faire découvrir sur ce merveilleux pays! Je vais quand même essayer de me forcer un peu plus pour au moins écrire un peu...

Je vous embrasse tous très fort et continuez à ne pas donner de nouvelles, ça fait plaisir (mais quand même un gros merci à mes quelques fidèles correspondants!)

Véro

27 août 2007

Impossible

Alors la messe fût en effet une expérience culturelle... je n'ai pas beaucoup d'inspiration aujourd'hui mais je comparerais la messe à une messe Gospel à New York: beaucoup de chant, beaucoup de Halleluia Jesus, des messages du Pasteur très pertinents mais un peu trop fanatiques, bref, quand même cool comme expérience.

Deuxième point aujourd'hui: j'ai rencontré un jeune homme( pas ce genre là, un tit gars de 14 ans) aujourd'hui en allant jouer au soccer avec des amis qui n'arrivait pas à croire que nous n'avions toujours pas d'enfants. Wow, 24 et 29 ans et toujours pas d'enfants, c'est impossible! Je pense que ça représente bien ce que je vous disais hier!

Troisième point, nous sommes allées interviewer des femmes aujourd'hui, c'était vraiment intéressant de voir leur point de vue et de voir les rôles dans les familles. Mais ça je vous en reparlerai dans quelques jours/semaines...

Sur ce, mon lit m'appelle! Je vous embrasse et à bientôt.

26 août 2007

Une autre fin de semaine à Somoto!

Alors bonjour tout le monde en ce dimanche soir ou lundi matin! Depuis quelques temps j'ai plus envi de vous faire voir mon quotidien que de vous parler des mégas différences qu'il y a entre ici et chez vous/nous. Ça vous permet quand même de connaître un peu comment je vis et donc comment les personnes autour de moi réagissent.

Donc cette fin de semaine Nancy (l'autre stagiaire qui est au Honduras) est venue nous visiter. On a passé une belle fin de semaine ici à lui faire découvrire notre (grande) ville et les quelques peu de gens que nous connaissons. Vendredi soir 4 amis sont venus avec leur guitarre et on a chanté et parlé jusqu'à 11h. Ce fût très agréable d'avoir une ambiance de détente et de voir que malgré toutes les différences, il y a quand même des jeunes qui prennent encore le temps de chanter et jouer de la musique à travers leurs responsabilités. Je ne sais pas si je vous en ai déjà parlé mais ici (dans les campagnes Nicaraguayennes) les jeunes femmes tombent enceintes très jeunes. Les statistiques nous disent que 53% de la population a moins de 18 ans. Les filles généralement commencent à faires des enfants vers 18 ans et en ont au moins 3-4 allant jusqu'à.... Donc c'est plutôt rare de rencontrer des gens de notre âge sans famille et non casé.

Éventuellement je vous ferai peut-être part de la culture du couple et du même coup du machisme ici mais c'est un sujet un peu délicat qu'il me faut encore réfléchir et aprofondir avant de vous en faire part.

Samedi nous avons pris la journée tranquille entre un peu d'Internet, de guitarre, de sieste, de promenade sous le soleil cuisant de Somoto, etc. Et en soirée nous étions invitées à aller souper chez David (l'autre coopérant). On a eu droit à une super bouffe typique de la côte est Nicaraguayenne, le Rondon. Un espèce de stew au porc et légumes cuits dans le lait de coco. Ummmmmm. Et pour bien finir cette soirée nous sommes sorties au Flakos, et au Colonial honorant de notre présence ;) les 2 seuls bars de Somoto! Pour la première fois depuis mon arrivée au Nica je me suis donc couchée après 1h du mat! Wow. Et c'est bien parce qu'à 1h30 ils ont arrêté la musique et ouvert les lumières du bar. Et après on chiale que les Ontariens ferment tôt ;) Nous avons donc à travers cette belle soirée rencontrer quelques autres personnes qui viennent agrandir le cercle de nos connaissances!

Enfin, aujourd'hui aussi fût bien tranquille. Nous avons tenté d'aller voir une partie de soccer mais nous sommes arrivées au siffle final de l'arbitre. Maintenant l'après-midi s'écoule tranquillement en attendant l'activité de la journée.... Aller à la messe. Car en effet, nos 4 amis de vendredi soir sont très religieux (en fait, je n'ai rencontré jusqu'à date AUCUN Somotien qui ne va pas à l'église) et nous ont invité à venir à la messe ce soir. Donc avides d'expériences inter-culturelles, les 4 mousquetaires iront à l'église ce soir avec leurs nouveaux amis pour chanter et écouter le pasteur pendant 2 heures!!!! Ça aussi ne vous en faites pas je reviendrai là-dessus une fois mon expérience digérée!

Donc c'est pas mal ça pour aujourd'hui. Nous avons fêter en grand nos 2 mois de séjour ici. Comme le dit si bien David: Comment passe le temps... c'est fou!

Gros gros bisous à tous et à très bientôt

P.S. Martijn, I'll probably be in Montreal this summer. Depends on work opportunities but after 6 months out of the country, I'll probably mostly look for a job in Quebec. So you are more than welcome at my place when you want!

23 août 2007

un tout petit bonjour

Alors ce message sera court car il est maintenant presque 10h et j'ai envi d'aller me coucher. Je voulais seulement vous dire à quel point les paysages ici sont magnifiques. Tout est si vert, dans tellement de teintes différentes. Le paysage est vraiment montagneux (colineux) et un peu partout à travers cette verdure et ces collines on retrouve des petits amalgames de maisons peintent en millions de couleurs.

Je sors beaucoup dans les communautés autour de Somoto depuis qu'on a officiellement commencé à tourner et on a vraiment de la chance de pouvoir voir autre chose que la ville ici. Autant que Somoto est charmant car entouré de montagnes autant ça n'a rien à voir avec les communautés tout autour!

Alors voilà pour ce soir... mon énergie s'arrête là et je m'en vais retrouver mon lit!

Bisous

21 août 2007

Allo

Je voulais seulement vous dire que je suis triste de voir que vous ne laissez plus de messages! SVP, moi aussi j'aimerais vous lire et avoir de vos nouvelles!

Aussi, comme on a déménagé, on a aussi changé de numéro de téléphone. Pour ceux qui utilisent encore cette technologie (!!!) le voici. 505-722-2740

Bisous et SVP écrivez-moi!

20 août 2007

Vie de tous les jours...

Alors bonjour à tous en ce mardi matin! J'en profite maintenant que nous avons encore l'électricité... Dean a frappé un peu sous forme de tempête tropicale et risque de frapper encore et durant ces moments ils coupent l'électricité! Donc voilà, entre 2 Deanito, je vous décris ma journée d'aujourd'hui!

Ce matin nous sommes allées tourner des entrevue dans une autre communauté pas trop loin d'ici. Ça m'impressionne comment les Nicaraguayens ont souvent une énorme difficulté de synthèse. Ils sont beaucoup dans la rhétorique, dans le beau parler et pour ceux qui travaille avec des organismes de coopération internationale depuis un certain temps dans les chiffres et les statistiques. Donc, pour une intervieweuse qui veut des faits sur des impacts un peu plus qualitatifs et entendre en mots quels sont les impacts, faire une entrevue est un beau défi. J'ai bien hâte de voir ce qui en ressortira de ces entrevues mais à plusieurs reprises j'ai eu le : "Ah oui, ça c'est bon, ça fera probablement parti du vidéo." C'est donc bon signe!

En PM, nous sommes allées dans une communauté nommé El Cairo pour voir la production d'un producteur avec lequel nous travaillons. Il avait les plus belles papayes que j'aie jamais vu! Il a vraiment une belle terre, c'est vraiment cool de voir ça. Vous aurez la chance d'en voir quelques images dans le vidéo(très probablement). Chaque sortie au champs est une aventure innoubliable. J'essaie à chaque moment de m'imprégner le plus possible de ces paysages si magnifiques et à chaque fois que nous croisons un troupeau de vaches ou de chevaux( et ça c'est chaque fois qu'on sort un peu de la ville) je grave cette image et je me grave un sourire aux lèvres. C'est vraiment difficile de vous décrire les choses ici mais je peux au moins vous dire que c'est tout simplement magnifique.

J'ai toujours dit que j'avais un peu de latin dans mon sang. Je le retrouve beaucoup plus ici qu'au Chili il y a quelques années. La musique est partout, les gens sont tellement gentils, il fait chaud, les gens ici n'ont pas été énormément en contact avec des étrangers(malgré que la région ici est fortement peuplée d'ONGs internationales), je me plais beaucoup ici. Je découvre encore un peu plus ce pour quoi je vis et je réalise de plus en plus comment intégrer ce sentiment "latino" dans ma vie au Québec, parce qu'en effet je pense bien faire ma vie dans cette chère province!

POur terminer ce petit message je vous colle un message de choses de la vie quotidienne que j'ai écrit il y a environ 3 semaines. Ça va peut-être vous aider à avoir une meilleure idée de c'est quoi la vie ici. Je vais essayé aussi de tout mon coeur (et de l'électricité disponible) de poster plus de photos sur Flickr d'ici vendredi. Donc garder l'oeil ouvert.

2 août 2007

Je pense qu’aujourd’hui on est dû pour une autre chronique de la vie courante et des petites choses de tous les jours qui me font rire ou me surprennent. Alors voilà!

1. Il y a un perroquet chez notre voisin avec qui nous avons des conversations bien intéressants… On se crie par dessus la clôture des « hola » ou autre petits mots. Je pense qu’il aura un bon vocabulaire quand nous partirons! J’espère qu’on finira par le voir.

2. Les gens ici ne font pas visiter leur maison. Même en visite chez les gens, ils servent souvent le repas dehors sur le balcon. Donc c’est difficile pour nous de se faire une idée de comment sont les maisons ici, si elles sont basiques ou quand même raisonnables. En plus on ne peut même pas rentrer pour aller aux toilettes et jeter un rapide coup d’œil, les toilettes sont toujours dehors!

3. Souvent, des gens viennent au bureau de SUCO pour parler à Martha ou Modesto et quand ces derniers ne sont pas là, la personne s’assoit sur la chaise la plus inconfortable de notre salon (ils la choisissent eux-mêmes) et attendent. Ils peuvent attendre jusqu’à 45 minutes comme ça à rien faire. Ils attendent, c’est tout. Encore là on comprend que la notion du temps et de l’efficacité ne sont pas les mêmes dans toutes les cultures. Nous on attend 10 minutes chez le médecin et on trouve qu’on perd notre temps!

4. Le service à la clientèle est aussi quelque chose de très culturel! On est allé se promener cette semaine pour connaître les quelques magasins de Somoto. Avec notre entre gens Québécois nous saluions toujours les vendeurs en rentrant. Nous n’avons eu droit (dans la grande majorité des magasins) à aucun sourire et encore moins à un bonjour en retour! Laissez-moi vous dire qu’on n’ira pas magasiner trop souvent!

5. Souvent, quand on marche dans la rue, on entend des gens taper à la dactylo. C’est une des choses qui nous rappellent quotidiennement dans quel genre d’environnement on vit ici.

Donc c'est tout pour aujourd'hui! Gros bisous à tous et à bientôt

Véro sous la pluie post-Dean

18 août 2007

Ouragan Dean

bonjour de nouveau chers amis...

Le temps des ouragans arrive à grand pas et pour ceux qui ne le savaient pas, le Nicaragua est quand même un peu à risque (pour ceux qui se rappellent Mitch en 1998)

Je voulais seulement vous avertir que Ouragan Dean ne devrait pas toucher au Nicaragua et devrait mourir dans le golfe du Mexique dans quelques jours. Je continuerai donc à vous donner des nouvelles si jamais il se passe d'autres choses que beaucoup beaucoup de pluie de ses relans!

Véro sous le soleil Nica (pour combien de temps encore?)

Pouce et multiples rencontres!

Bon, c'est le temps de me reprendre maintenant. On a Internet haute vitesse à la maison, je peux écrire directement sur notre MAC, c'est le bonheur total! Donc aujourd'hui un nouveau récit et comme vous pouvez le voir, sur nos aventures sur le pouce et certaines de nos merveilleuses(et moins merveilleuses) rencontres à travers nos petits voyages hors Somoto!

Donc depuis 2 fin de semaine, nous partons à Esteli( qui est la "grande" ville à 1 heure d'ici) pour faire des achats qu'on ne retrouve pas à Somoto. Après consultations à nos amis Nicaraguayens, on a convenu que c'était safe d'y aller sur le pouce. D'ailleurs beaucoup de locaux voyagent sur le pouce ici, ça fait parti de la vie. Donc on a vite réalisé que c'était plus rapide de voyager comme ça qu'en autobus et qu'on y fait souvent de belles rencontres. Par contre, on dirait qu'on porte la poisse à ceux qui nous embarque car la première voiture la semaine passée à eu un trouble de moteur en plein milieu de l'autoroute et on a donc dû changer de pick-up et la première aujourd'hui a eu un flat à environ 3 Km de sa destination finale, qu'on a donc dû marcher avec Ève! Sinon, les gens sont supers, les boîtes de pick-up confortables et le soleil très bon. D'ailleurs ça nous permet de bronzer un peu, peut-être que finalement je reviendrai avec pas mal de couleurs! Et pour ceux qui s'inquiètent de notre sécurité, ne vous en faites pas, nous voyageons toujours avec un téléphone cellulaire et on revient toujours à la maison la même soirée!

Donc maintenant pour les rencontres innatendues! Vous rappelez-vous il y a quelques semaines nous sommes allées à Matagalpa? Eh bien, quelle ne fût pas notre surprise quand, bien tranquilles entrain de manger nos pâtes et siroter notre rhum, 3 jeunes hommes s'assoient à la table voisine. Mais pas seulement ça mais 3 jeunes hommes qui se retournent pour nous dire de leur plus bel accent St-Léonardien! : "Eille, vous venez de Montréal??" Euh... oui! Alors voilà, à la table voisine de la nôtre dans un petit resto Italien d'une petite ruelle perdu nous ont parlé 3 Nicas/Québécois avec un accent gangster et une attitude qui nous a fait sourire. Leurs parents sont propriétaires de grosses terres à café ici au Nica qui vendent à Starbucks (ils étaient très fiers de nous le dire!) donc ils passent leur temps un peu partout au Nica et au Canada! Mais la surprise était quand même bonne et en effet, très surprenante.

Aujourd'hui encore, nous sommes allées magasiner des ceintures en poils de vache et le monsieur du magasin avait vécu à Laval pendant plusieurs années pendant la guerre qu'il y a eu ici (vous vous rappeler mon histoire n'est-ce pas?) Ils nous a donc parlé de Montréal dans son français un peu cassé car oublié avec le temps et était très heureux de revoir des gens de là-bas. Il nous a aussi demandé confirmation si c'était vrai que les Expos ne jouaient plus à Montréal. Il ne faut pas oublié que le sport national du Nica est le Beisbol! Une autre belle surprise!


Et finalement, aujourd'hui encore en marchant dans les rues de Esteli, on a croisé un homme (qui nous a dit... : "mi amorrrrr") avec une casquette.... des fameux EXPOS! Malade, on capotait! Imaginez, une casquette des Expos au Nicaragua. Trop cool!

Alors c'est tout pour aujourd'hui, il faut que j'aille faire le souper!

Bisous et à bientot!

Sur le poucement vôtre!

17 août 2007

cimetière et autres péripéties!

Alors désolée fidèles lecteurs si je vous ai inquiéter par mon manque de blog(malgré que je n'ai eu aucune réponse!) mais pleins de choses sont arrivées... On nous a coupé Internet comme nous déménagions, ma clé USB ne fonctionnait pas dans certains cafés, j'ai beaucoup travaillé! Bref, j'ai pas pris le temps de poster le blog que j'ai écrit avant hier! Mais là nous sommes déménagées, l'Internet devrait entré demain donc tout va pour le mieux. Je vous poste ici ce que j'ai écrit et vous répète que j'aime beaucoup avoir de vos nouvelles. À ceux qui m'écrivent des emails, désolée si je n'ai pas encore répondu mais vous pouvez lire les mêmes raisons que plus haut et comprendre que j'ai pris un peu de retard!

Hier en marchant dans la rue, Ève et moi, nous avons été témoins d’une chose assez impressionnante! Nous avions appris dans la journée qu’un monsieur de Somoto était mort. Quelle ne fut pas notre surprise par contre de voir qu’en soirée (vers 9h) une partie de la rue casi-principale était bloquée et qu’environ une cinquantaine de personnes avaient posé leur chaise et leur personne en plein milieu de la rue face à une maison. Nous avons bien sûr réalisé que les gens « gardaient » le mort et qu’ils allaient passer là, pour la plupart, la majorité de la nuit. C’était vraiment impressionnant, beau et touchant à voir!

Donc aujourd’hui, en revenant de notre formation d’un autre petit village près de Somoto, nous sommes allées aux funérailles, ou plutôt, nous avons attendu en avant de l’église (avec une trentaine d’autres personnes) la sortie du cercueil pour l’amener au cimetière. Un cortège d’au moins 150 personnes accompagnait le pick-up dans lequel était posé le cercueil pour parcourir les 4 coins de rue qui vont de l’église au cimetière. Rendues au cimetière nous avons été surprises de voir que plusieurs personnes n’entraient pas. Nous avons donc demandé à Martha pourquoi? Le plus sérieusement du monde elle nous a répondu que tous les gens qui avaient une blessure ou maladie quelconque ne devait pas entrer dans le cimentière. Pourquoi? Parce que l’air dégagé par les corps en décomposition peut infecter les plaies et empirer les maladies comme une grippe ou un mal de gorge. Donc en retenant mon rire (oui je sais c’est pas correct mais ce fut quand même ma réaction!) j’ai hoché la tête en guise de compréhension et nous sommes reparties dans voir véritablement l’enterrement.

Autre fait cocasse, j’ai aussi appris aujourd’hui que les mouches donnent la diarrhée! Oui oui, ça n’a rien à voir avec ce qu’on mange ou de l’eau pas super bonne. Si une mouche se pose trop longtemps dans ton assiette, tu auras la diarrhée. Je ne sais pas si vous vous imaginez à quel point on vit avec les bibittes ici (fourmis, mouches, abeilles, coquerelles…) mais c’est quand même difficile de chasser toutes les mouches. Donc une autre croyance intéressante.

On apprend quand même qu’il faut en prendre et en laisser. D’ailleurs à ce sujet, on se questionnait au souper à savoir si chez nous il y en a des croyances bizarres et sans fondement scientifique? Si vous en connaissez vous êtes plus que les bienvenus de me les transmettre! C’est quand même intéressant de questionner et « critiquer » notre propre culture.

C’est tout pour aujourd’hui mais ma liste de choses à vous conter n’arrête pas de s’allonger. Je devrais me forcer pour écrire vraiment à chaque jour. Malgré que je me réjouis quand même d’avoir d’autres choses à faire.

Bonne journée!

12 août 2007

Chapeau!

Aujourd’hui j’ai envi de vous parler de mon respect envers les agriculteurs d’ici et d’ailleurs. Depuis maintenant plus d’un mois je côtoie le monde agricole comme jamais auparavant et je trouve ça impressionnant. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour ces gens qui sont à la base de notre société, parce que pensez-y sans agriculture où irions-nous? Que ferions-nous?

Bref, les agriculteurs du monde travaillent fort et pour très peu dans la majorité des cas. Un petit exercice que je vous invite à faire chers lecteurs : Calculer le pourcentage de votre salaire que vous mettez dans la nourriture. Maintenant, rappelez-vous, si vous le pouvez, quel était le pourcentage dans le temps de vos parents? Réfléchissez maintenant à l’importance de la nourriture dans nos vies. Est-ce normal de dépenser si peu et manger un peu du n’importe quoi? Mais de se garder pleins d’argent pour s’acheter une nouvelle auto aux 2 ans, un nouvel ordinateur aux 4 ans, un Mp3, un nouveau cellulaire…? Nous avons appris à manger pour vraiment pas cher et de dépenser le reste de notre argent dans des biens de consommation éphémères, construits en Chine. Par contre, manger vraiment pas cher profite à notre personne consommatrice mais vraiment à qui d’autres? Pensez-y bien. Si vous achetez vos bananes 0.49$ /lb, sur ce l’épicerie se fait bien sûr un profit, le distributeur de même, le transporteur de même, le propriétaire de la méga-production de bananes de même et combien de sous reste-t-il pour les pauvres travailleurs des champs. La même chose de passe au Québec; si vous achetez votre sirop d’érable à l’épicerie, vous le payez 5-6$ la canne (en vente). Sur ce, le distributeur et l’épicerie se font un profit qui profite à qui? Le propriétaire. Contrairement, vous vous offrez une petite ballade dans une cabane à sucre par une belle journée. Vous y trouvez le producteur, vous visiter les installations, et vous lui achetez 15 cannes de sirop (bien suffisant pour l’année). Vous l’acheter chez le producteur à 4$ la canne. Tout le monde est gagnant car le profit va directement dans les poches du producteur qui travaille fort toute l’année pour vous fournir du sirop. Et vous qu’est-ce que vous gagnez? Une belle journée dans une cabane à sucre, du sirop d’érable moins cher, vous avez participé à l’économie locale et en plus, vous savez comment est produit le sirop d’érable que vous mettez sur vos crèpes le dimanche matin!

Donc en fait, tout ce que je vous encourage à faire c’est d’abord et avant tout de manger local. Ça veut dire quoi? Ça veut dire manger le plus possible avec les saisons, des produits qui viennent du Québec. Comment? Il y a pleins de petits trucs…

Allez dans les marchés de vos villes et villages les samedis matins
Contactez Equiterre (http://www.equiterre.org/agriculture/paniersBios/index.php) pour en connaître plus sur les paniers de produits offerts par les agriculteurs. Ces paniers (de fruits et/ou légumes et/ou viande) sont produits directement par des producteurs québécois et déposés soit à votre porte, soit dans un centre près de chez vous où vous pouvez aller le récupérer. C’est une manière très efficace et pas cher de manger bio, écolo et local tout en diversifiant votre alimentation avec les saisons. Renseignez-vous sur le site Internet d’Équiterre…
Sinon, vous pouvez faire votre épicerie chez Métro qui est une des seule épicerie à privilégier les produits québécois vs les produits importés. Faites attention en achetant votre sac de pommes de regarder s’il vient bien d’ici et non des EEUU.

Avec ça, vous aurez déjà beaucoup participé à encourager notre économie locale. Vous voyez que ce n’est pas si compliqué.

Mais j’avais commencé mon message en parlant de mon respect pour les agriculteurs du monde. Je parlerai surtout des agriculteurs de la région de Madriz au Nicaragua parce que c’est cette réalité que je côtoie depuis plus d’un mois mais je veux que vous restiez conscients que même si nous avons des machines au Québec, reste que le métier d’agriculteur est très demandant.

Donc cette semaine je suis partie au champs pour tourner des images de la vie quotidienne des agriculteurs. WOW, j’ai réalisé qu’ils font tout à force d’homme et d’animaux. Ils désherbent les champs à la machete, ramasse les herbes coupées à la main, laboure à force de bœuf et d’homme et plante/transplante à la main. En voyant un agriculteur labourer avec ses bœufs je lui ai demandé combien de temps de travail pour le labourage. Pour un terrain d’environ 40 mètre carré, au moins 30 heures SEULEMENT de labourage! C’est fou! Et ce pour transplanter 400-500 plants de poivrons! WOW! Et les agriculteurs n’ont souvent pas d’aide extérieur. Peut-être 1 ou 2 gars qui viennent donner un coup de main quelques fois mais sans plus. Et ils n’ont pas juste 1 petite parcelle. Souvent ils produisent très diversifiés (merci au Machete Verde!), 15 à 20 cultures différentes. Le travail est énorme!

Donc respect aux agriculteurs! Et SVP faites un tour dans vos campagnes d’ici la fin de l’été pour comprendre la réalité de nos agriculteurs québécois parce que oui les carottes et brocolis viennent des champs et non de l’épicerie! Tout comme la majorité de nos aliments d’ailleurs!

Je terminerai ce blog un peu long mais oh! Combien important en mentionnant que les blogs sont là pour stimuler des discussions, ou échanger différents points de vue. Je ne crois en aucun cas détenir la vérité et tout ce que j’espère c’est donner mes impressions d’un pays que j’apprends à découvrir avec passion. Donc à tous ceux et celles qui ne sont pas d’accord avec mon point de vue ou qui ont quelques choses à ajouter je vous invite à le faire via la petite boite à messages tout en bas de chaque post!

Sur ce, bonne journée de travail à tous!

08 août 2007

El Chile et autres péripéties

Alors un petit update santé… Martha est revenue au travail, elle va mieux mais sa petite fille de 6 ans a aussi attrapé le Dengue… encore une nuit à l’hôpital. La femme de Modesto va mieux. Elle est entrain de récupérer de son opération, tout va bien pour l’instant. David est toujours un peu malade mais il s’en sortira. Les 3 filles vont toujours bien!

Sinon… aujourd’hui quoi de neuf? Pas grand chose donc vous aurez droit à une histoire de cette fin de semaine. Donc, comme je vous l’avais dit vendredi, nous partions cette fin de semaine à Matagalpa à la recherche d’un sac de cuir. Nous avions vu ce sac de cuir sur notre patronne à Managua et nous sommes toutes tombées en amour avec le sac. Elle nous a donné très peu d’information, nous avions quelque peu complété avec le Lonely Planet et des recherches Internet. Alors nous voilà partie pour une communauté qui s’appelle El Chile qui, d’après le Lonely Planet, ne se trouve qu’à 12Km de Matagalpa, qui elle-même se trouve à 2h30 de Somoto. Je ne sais pas à quel point je vous ai déjà parlé du système routier ici mais j’aimerais quand même vous remémorer que la majorité des routes ne sont pas pavées ici. Donc on se dit, 12km c’est pas si pire, à la limite c’est 30 minutes de Matagalpa. Alors en début d’après-midi, après notre comida tipica… on part sur nos chemins de terre et de gravier à la recherche de El Chile. Nous avions demandé des explications au Monsieur de l’hôtel mais comme tout le reste ici, ce n’était pas vraiment très clair; 6 coins de rue par là, 4 par là, un peu plus loin tu tournes à droite, à la fourche à gauche et c’est quelque part plus loin! À chaque fourche ou croisement de chemin on arrêtait donc pour demander notre chemin, attendant que quelqu’un passe sur ce chemin quelque peu excentré! Finalement, au bout de plusieurs tournant, plusieurs minutes sur de supers beaux chemins de gravier (!), plusieurs photos de paysages magnifiques, plusieurs questionnements sur le fait qu’on est un peu folle de faire cette route juste pour peut-être trouver un sac en cuir, on aperçoit une pancarte, ou plutôt un écriteau sur une roche : « El Chile, 3 Km » YOUPI!!! Alors on emprunte cette petite route qui monte et monte dans un chemin plus cahoteux que les autres. Et on arrive, une petite maisonnette avec un écritaux : « Telares Nicaraguenses » (tricots nicaraguayens) On sort voir qu’est-ce que cette vieille dame a à nous offrir. Pas trop de choses, des sacs/porte-feuilles/étuis à lunette/sous plat tous en tricot. On lui demande à propos de cette fameuse coop de femmes qui font des sacs en cuir et tissu… elle nous répond, en face de l’église. Alors toujours à bord de notre merveilleux pick-up, nous repartons sur nos chemins incertains à la recherche de l’église et de cet atelier qui en principe sonnera la fin de notre aventure! En arrivant devant l’église, on remarque la petite maisonnette de la coop. Les portes sont fermées, ça commence bien! On stationne notre voiture, on sort tranquillement et remarquons que la porte de l’atelier est maintenant entrouverte et qu’une petite tête nous regarde. On explique pourquoi on est venue, demande si ces sacs existent toujours… Elle nous répond qu’elle ne sait pas trop, pour l’instant il n’y a plus de cuir mais que peut-être plus tard. La coordonnatrice de la coop vit à El Zapote, une autre petite communauté pas si loin (!). Il faudrait voir avec elle! On lui demande si elles vendent leur production à Matagalpa, elle ne sait pas… Donc on demande les directions pour El Zapote et à bord de notre fidèle 4X4 on refait une partie du chemin contraire pour finalement trouver le chemin vers El Zapote et finalement trouver El Zapote et la coop. Là aussi la porte est fermée mais dès qu’on se stationne un vieille dame en sort et nous invite à voir leurs produits. Elle ne connaît pas les prix, ne sait pas si ils produisent encore des sacs en cuir. Elle envoie un petit garçon qui était là chercher la coordonnatrice qui habite pas si loin. (!) Donc une quinzaine de minutes plus tard une autre vieille femme arrive. On lui explique ce qu’on veut. Elle nous dit qu’il n’y a pas de cuir disponible pour l’instant mais il y en aura dans quelques mois. On lui explique que nous ne sommes pas pressées, on est ici jusqu’en décembre. Elle nous dit pas de problème, laissez moi votre numéro de téléphone, je fais vos sacs et vous appelle dès que c’est prêt! Bon, écris comme ça tout à l’air d’avoir pris 2 minutes et d’avoir été si simple. J’aimerais donc spécifier que nous sommes encore au Nicaragua et que rien n’est simple. On a dû rester au moins 1 heure à décrire à la dame ce qu’on voulait et comment. Bref, nous avons trouvé la coop de femmes, avons passé une commande pour des sacs nous ne savons juste pas si elle va réellement nous rappeler et si les sacs vont vraiment être comme nous les avons demandés! Mais ça, c’est la beauté de l’aventure!

The End!
P.S. Nouvelles photos sur Flickr