07 novembre 2007

JOUR 2

28 octobre 2007

Pour votre information, les Corn Islands sont 2 îles appartenant au Nicaragua qui sont situé à quelques centaines de kilomètre de la côte Nicaraguayenne. L'une s'appelle Big Corn Island et l'autre.... Little Corn Island. Les îles sont vraiment petites. Sur Little Corn, on peut facilement faire le tour en une demie-journée et Big Corn on en fait le tour en bus en moins de 20 minutes, et ça, avec les arrêts fréquents.

Digne des Caraïbes, le sable y est blanc et l'eau turquoise. Plusieurs banc de corail longent le littoral des 2 îles. Il y a des palmiers et cocotiers partout et comme mentionné dans mon dernier message 95% de la population est Noir. La légende de l'arrivée des noirs dans les Caraïbes mentionne qu'un bateau apportant des esclaves de l'Afrique vers le Brésil aurait échoué il y a plusieurs centaines d'année et ce seraient les survivants qui auraient peuplé ces côtes et îles. Je n'ai pas vérifié si cette légende était vraie, mais elle me plaît bien!

Donc... le récit d'hier s'arrêtait à notre départ pour ces fameuses îles.

Bluefileds_ 6h30
On tente de prendre un taxi. Sans trop de difficultés, il y en a 1 qui s'arrête et nous amène vers l'aéroport. On arrive donc au très grand terminal de Bluefields où une jeune fille tellement souriante(sarcasme) attendant patiemment derrière son petit comptoir l'arrivée d'éventuels clients. Donc on achète nos billets et nous voilà dans la salle d'attente avec ses murs plaqués bois!

7h30_ Départ vers Big Corn, durée approximative du vol, 20 minutes!

8h_ Nos sommes officiellement sur l'île, sac au dos et aucune idée d'où rester pour la nuit. On se met donc à marcher tranquillement sur la seule route qui fait le tour de l'île dans l'espoir de rencontrer quelque chose en chemin. On se rend donc tranquillement vers le "centre-ville" et en chemin, nous ne faisons que remarquer à quel point c'est sale partout. Des sacs de vidanges éventrés partout, les fossets remplis, pas vraiment l'idée qu'on se faisait d'une île paradisiaque... Donc finalement, après avoir demandé à plusieurs personnes en chemin, on se retrouve à l'hôtel Beach View (et il porte très bien son nom, il donne directement dans la mer!). 10$US pour une chambre double, on prend!

Le reste de la journée se résumera à sieste, baignade, marche sur l'île et repas jusqu'au soir!

21h30_ Après un repas très copieux d'une excellente pizza, l'idée nous prend d'aller danser ce soir. Le Lonely Planet nous disait qu'on ne pouvait partir des îles sans avoir vécu un dimanche soir au Nico's Bar! Allez, c'est parti!
On prend donc un taxi. Tout d'un coup, il s'arrête, en plein milieu de ce qui a l'air nul part à mon avis mais qui finalement est le devant du fameux Nico's! Euh... c'est vraiment là?? Il y a des gens partout dans la rue, bière à la main. J'aimerais à ce moment si du récit vous rappeler que nous sommes blanches et que 95% des gens sur les Corn sont aussi Noirs! Donc, on se prépare à rentrer dans le bar, qui en fait se résume à 1 piste de danse bondée où les gens dansent le reggae comme il se doit, c'est à dire collé, collé! Après un petit mouvement de recul et d'inconfort, Ève et moi décidons de ne pas rentrer tout de suite mais bien d'aller "explorer" et se "familiariser" avec l'entourage. Entre une nervosité palpable et des fous rire innarêtables, on décide de retourner dans l'arêne. On rentre tranquillement par la porte arrière et on s'assoie sur le balcon qui donne directement dans la mer. On regarde les gens danser et encore entre 2 fous rire de nervosité et de surprise on se demande si on aura le courage d'aller danser. Finalement, la musique change et on se fait offrir à danser. Pourquoi pas, on est ici pour ça! Donc après quelques danses, on retourne s'asseoir et finalement on décide d'aller voir dans la rue, les gens qui boivent. C'est là qu'on rencontre Ariel et Silvio...

Ariel avait décidé, bien malgré moi, qu'on finirait la soirée ensemble. Et dans sa tête, pas besoin de conversation, juste des gestes. Après quelques mains sur mes fesses rapidement repoussées et des tentatives de me prendre par la taille, on décide d'aller danser. Là, je garde mes distances tant bien que mal pendant qu'Ève est en grande conversation avec Silvio en plein milieu de la piste de danse. Après quelques danses, j'en ai mare de me battre avec mes distances et je décide de sortir dehors. Ariel me propose donc d'aller faire un tour dans le bar d'en face qui joue de la meilleure musique. Le deuxième bar est encore plus lugubre que le premier. La piste de danse se résume à une pièce délabrée d'environ 40m carré où la peinture rouge décolle des murs et où il y a des miroirs un peu partout. Je n'y fais pas long feu! Je décide d'aller m'asseoir pour au moins parler un peu avec mon "Don Juan"! Les seuls mots qu'il sait prononcer à ma connaissance sont oui et non et veux-tu aller danser! Et rien ne changera au cour de la soirée! Après plusieurs mains repoussées et des tentatives de m'asseoir un peu plus loin, je me tane et je lui explique que j'ai un copain! Et digne d'un Nicaraguayen il me répond que ce n'est pas grave car j'en ai pas ici. Je lui réponds qu'avec 1 j'en ai bien assez... et il me répond... ah! et de poursuivre sa petite mascarade. Alors je me lève et je pars, il me suit! Finalement, j'explique à Silvio de lui dire que je veux danser seule... Il comprend enfin. J'ai 2 chansons tranquilles avant qu'un autre gars commence à me pogner les fesses! Définitivement c'Est ma soirée! Alors je regarde Ève et je dis, je pars, tu viens?

Finalement, en route vers le taxi Ariel me prend la main et m'invite à une dernière danse. Je lui réponds non et entre dans le taxi.

Enfin, le retour à l'hôtel! Mais cette soirée fut couronnée d'une extraordinaire expérience interculturelle et de beaucoup beaucoup de rire avec Ève. Une expérience qui restera bien gravée dans ma mémoire. La seule tache noire... c'est plate de ne pas pouvoir danser seule et tranquille dans un bar ici. Jamais je ne me sens menacée ou forcée mais ce serait cool de pouvoir danser tranquille des fois!

Suite du récit demain.... voyage vers Little Corn!

Cornement vôtre,
Véro

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