29 novembre 2007

peinture

Bon matin chers lecteurs, après cette explosion de réponses, je me fais un plaisir de vous faire part d'une nouvelle petite histoire qui s'est terminée(ou presque) hier...

Il y a quelques mois de cela, en arrivant à Somoto, j'avais remarqué les toiles d'un artiste d'ici, Juan Manuel. Je les trouvais très belles, et je me disais même que je pourrais m'en ramener une. La toile comme telle encadrée et tout, coûtait 150$ (1mX1,5m environ). Je trouvais ça un peu cher compte tenu que je ne voulais pas le cadre. Je me suis donc renseignée sur l'artiste et me suis dit que j'irais traiter directement avec lui. Chose faite, je me renseigne à un ami ici où vit ce fameux Juan Manuel... Cet ami, outre de me dire où il vit, me dit que ce gars est un peu dérangé. Bof me dis-je, tout ce que je veux c'est une toile.

Alors je me rends chez lui, autour du 25 août, pour lui commander la toile. En arrivant chez lui, que je soupçonne maintenant être le foyer de fous de SOmoto, je comprends tout de suite que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête... Il radotte beaucoup, me pose toujours les mêmes questions et m'explique toutes sortes de choses sans sens. Bref, je sors de là au moins 30 min plus tard avec le mandat d'aller prendre la toile que je veux en photo, lui imprimer la photo pour qu'il en fasse une reproduction. Je pars donc voir cette toile pour me rendre compte qu'elle n'est plus là... quelqu'un l'a acheté. Mais la jeune demoiselle me dit qu'ils l'ont toujours dans leurs bureaux. Je cours donc à sa cherche pour la photographier. MIssion accomplie, je fais imprimer la photo et retourne un peu à contre-coeur chez mon cher peintre.

Je lui donne la photo et une avance pour qu'il puisse commencer à peindre. Et je pars de là en vitesses... hihi Il me dit, et me répète, que la toile sera prête dans 1 mois. Cool, juste parfait à mon retour du Honduras!

Je pars donc au Honduras la tête tranquille... Par contre, pas 2 semaines après mon départ Ève reçoit des appels de mon cher peintre.

Donc à mon retour je retourne le voir. Il lui manque de l'argent pour acheter des pinceaux plus fins pour compléter les derniers détails. Je lui avance donc le 2e tiers. Et je reprends les jambes à mon cou. Il faut comprendre pour bien rire de l'histoire qu'à chaque fois que je retourne chez le peintre, ça prend au moins 30 min pour régler des niaiseries. Il me parle de ces autres peintures, me montre des dessins, me parle du Che Guevara, me demande si je parle anglais, me montre un diplôme qui le reconnait comme peintre de SOmoto, bref, c'est un tourbillon sans fin et surtout répétitif d'une fois à l'autre. À la fin de cette rencontre, on se met d'accord que dans 2 semaines, tout sera fini. Je retourne donc la semaine dernière, confiante que cette histoire se terminera enfin et que j'aurai ma fameuse toile entre les mains.

En arrivant dans sa chambre, qui lui sert aussi d'atelier, je vois ma toile au mur. Merveilleuse! Mais il m'annonce qu'elle n'est pas tout à fait sèche. Il a dû mettre de la colle et je ne sais pas trop quoi parce que l'huile ne séchait pas assez vite. Il faut donc attendre encore 1 semaine. Prenant mon mal en patience, je retourne chez moi les mains vides.

Je suis donc retourné hier pour la dernière fois. Ma toile était sortie de son câdre comme prévu car je dois la rouler pour la ramener au Canada. Un gros hic par contre... Il a tellement mis de colle et de couches de peinture que la toile se roule à peine et la peinture menace de craquer à tous instants. Bref, on la roule tant bien que mal pour l'apporter à la maison. Je me décrouillerai bien pour trouver un moyen de la ramener en 1 morceau à Montréal.

Il m'a aussi fait signé un contrat... et quel contrat... La peinture étant terminée et payée, ce n'est pas super utile. En plus, mon nom sur le contrat était Veronica, sans nom de famille. Donc un contrat sans grande valeur judiciaire mais qui lui laissera une certaine fierté!

J'ai bien hâte que vous voyiez cette merveilleuse toile si je suis capable de la ramener à MOntréal dans son état original!

Bisous,
Véro

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